Le serviteur de Dieu Roberto Giovanni (1903-1994), un religieux du Brésil – stigmatin – a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque », c’est-à-dire évangélique. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
En recevant en audience le nouveau préfet du dicastère, le cardinal désigné Marcello Semeraro, le 27 octobre 2020, le pape a autorisé la publication de huit décrets concernant trois miracles, quatre martyres et deux cas de « vertus héroïques ».
Roberto Giovanni est né dans la ville de Rio Claro le 18 mars 1903 (dans les documents de la congrégation des stigmatins, la date de naissance est le 16 mars), lit-on dans sa biographie publiée en portugais par la congrégation des sacrés stigmates de Notre-Seigneur-Jésus-Christ. C’était le cinquième des treize enfants de Paschoal Giovanni et Severina Padula, immigrés italiens.
Élevé dans une famille catholique, Roberto a vécu une enfance joyeuse : il « était plein d’enthousiasme pour tous les divertissements pour enfants, participant toujours à tous les loisirs scolaires, matchs de football, courses et athlétisme ».
Pour aider son père, il a commencé à travailler très tôt. D’abord, en tant qu’assistant dans un magasin de vinaigre, ensuite comme comptable et comme commis dans un bureau d’enregistrement. En travaillant, il a aidé aussi un de ses amis atteint de tuberculose : il partageait avec lui son salaire.
Attiré par la vie religieuse, Roberto est entré, en 1927, au séminaire des stigmatins.
« Doté de piété solide et constante, d’obéissance héroïque, de charité exemplaire, de la plus belle manière de traiter les gens et d’une profonde humilité », il a été aimé par tout le monde et a été considéré comme un étudiant brillant, lit-on dans sa biographie. « Il avait un esprit de contrôle sur sa volonté, ce qui augmentait son sens des responsabilités dans l’exercice de ses fonctions; un immense amour pour la Congrégation et son fondateur, saint Gaspar Bertoni. » Roberto a fait ses premiers vœux (pauvreté, chasteté et obéissance) le 16 septembre 1931 et sa profession perpétuelle le 16 septembre 1937.
« Après une mûre réflexion et de nombreux conseils du maître des novices », Roberto a décidé d’être un frère profès et non un prêtre. Il est devenu frère Roberto. Cela a surpris toute la communauté, qui a interprété cette décision comme une attitude d’humilité. « Il était convaincu d’avoir été appelé par Dieu en tant que frère; il a donc cherché, étape par étape, à correspondre à cet appel », explique sa biographie.
Après avoir servi dans les communautés stigmatines de Rio Claro, de Castro et d’Ituiutaba, en 1939, le frère Roberto a été transféré à Casa Branca. Là, il s’est consacré à la formation des jeunes de la Congrégation Mariana, des enfants de la Croisade eucharistique et du catéchisme. En 1963, il a été transféré à Campinas où il a occupé le poste de secrétaire adjoint à la Curie provinciale. En 1964, il est retourné à la Casa Branca, reprenant ses activités au sanctuaire de Nossa Senhora do Desterro.
Il a beaucoup aidé les pauvres et les malades. Et ses conseils et bénédictions étaient tellement populaires que même l’évêque diocésain, Dom Tomás Vaquero, allait souvent à l’église de Desterro pour recevoir la bénédiction de frère Roberto.
Frère Roberto était responsable de la rubrique « Sanctuaire de Nossa Senhora do Desterro » tout au long de l’existence du magazine Ecos Estigmatinos, ancien mensuel de la congrégation des stigmatins.
Le frère Roberto est décédé le 11 janvier 1994, à l’âge de 90 ans. Les habitants de Casa Branca ont voulu que son corps soit enterré dans le sanctuaire où il a passé la majeure partie de sa vie (52 ans).