Bse Maria Velotti @ Franciscaines adoratrices de la Croix

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Bienheureuse Maria Velotti, « infatigable dans l’exercice de la charité »

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Béatification à Naples

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L’Eglise vénère une nouvelle bienheureuse, « infatigable dans l’exercice de la charité »: Maria Velotti (16 novembre 1826-3 septembre 1886), du tiers-ordre franciscain, béatifiée à Naples hier, samedi 26 septembre 2020.

La célébration a été présidée par le cardinal archevêque de Naples Crescenzio Sepe, en l’absence du cardinal Becciu.

Le pape a salué cette béatification après l’angélus de ce dimanche 27 septembre: « Maria Luigia du Saint Sacrement – Maria Velotti -, fondatrice de la Congrégation des Franciscaines adoratrices de la Sainte Croix a été proclamée bienheureuse hier, à Naples. Nous rendons grâce à Dieu pour cette nouvelle bienheureuse, exemple de contemplation du mystère du Calvaire et infatigable dans l’exercice de la charité. »

Le pape avait reconnu un miracle dû à son intercession en décembre 2019.

Dans son homélie, le cardinal Sepe a tracé les principaux traits de la nouvelle sainte, « humble et cachée », « une femme de son temps qui a toujours su répondre correctement aux défis en se retroussant ses manches, même si sa nature l’aurait peut-être conduite à une vie plus contemplative, faite de prière et d’adoration de Jésus l’Eucharistie.

Pour le cardinal Sepe, Maria Velotti a vécu « une vie conforme à la passion du Christ », « dans l’adoration et dans l’imitation, dans une foi pure toujours vécue avec humilité et modestie, et son don aux autres par la charité ».

Maria Velotti a une enfance marquée par la mort prématurée des deux parents. La petite fille, de son village d’origine, Soccavo, part vivre avec une tante qui change cependant bientôt d’attitude à son égard: inquiétée par d’autres parents qui lui présentent l’enfant comme une menace pour son héritage, la tante commence à la traiter mal, avec rancune et méchanceté: elle allait jusqu’à cacher ses bonnes chaussures pour aller à l’église le dimanche et à la forcer ainsi à y aller nu-pied.

Puis, accueillie par un couple de voisins sans enfants, Maria peut enfin se consacrer au Seigneur sans distractions. Elle devient ainsi une « religieuse de maison », une religiosité très répandue dans le sud de l’Italie du XIXe siècle, selon laquelle des jeunes femmes qui n’entrent dans aucun ordre religieux vivent en retraite à la maison en priant et en jeûnant.

C’est au cours de ces années que Marie approfondit la spiritualité franciscaine et prend l’habit du Tertiaire franciscaine, en 1853. Elle sait à peine lire et écrire, mais elle est immédiatement remarquée par ses confesseurs et par les prêtres qui la guident spirituellement et avec lesquels elle a des conversations théologiques élevées, avec simplicité.

Puis elle commence à visiter les malades et à écouter ceux qui ont besoin de ses conseils, en particulier les jeunes. Elle comprend que le réconfort fait partie de ce que le Seigneur attend d’elle. En d’autres termes, elle commence à devenir une guide pour les autres, la guide qu’elle sera pour ses sœurs quand, en 1878, elle fonda les Adoratrices de la Sainte Croix qui s’installeront définitivement à Casoria.

Plusieurs dons extraordinaires manifestent sa vie intérieure intense: extase, de harcèlement diabolique, guérisons miraculeuses, lecture dans les cœurs et capacité de passer à travers le verre et les miroirs.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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