François-Xavier Nguyên Van Thuân © vanthuanobservatory.org

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Messe en mémoire du card. Van Thuan à Rome : un enseignement pour la pandémie

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Pour sa béatification, il faut un miracle 

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Une messe a été célébrée ce vendredi matin 18 septembre 2020, à la mémoire du cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuan, en la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere, animée par la communauté vietnamienne de Rome, indique Vatican News en italien. La célébration était présidée par le cardinal Kevin Farrell, président du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, et c’est le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, qui a prononcé l’homélie.

Le cardinal vietnamien, qui a été déclaré vénérable par le pape François le 4 mai 2017, est décédé à Rome le 16 septembre 2002, à l’âge de 74 ans. Nommé préfet du Conseil pontifical « Justice et Paix » quatre ans plus tôt par Jean-Paul II, il avait passé 13 années sans jugement dans les prisons du régime communiste, de 1975 à 1988.

Pour que le cardinal soit proclamé « bienheureux », « il manque le miracle », explique le postulateur de la cause, Waldery Hilgeman. « Le bureau pour la postulation reçoit de nombreux signalements de cas, de tous les continents, tous pris en considération et étudiés par des experts pour les questions techniques. » Ce sont « certainement des signes de son intercession », mais aucun ne répond encore aux « critères spécifiques » requis par l’Eglise pour être reconnus comme miracles.

Témoin de l’espérance

« L’espérance est une des vertus qui correspond le mieux au cardinal Van Thuan », souligne le postulateur. C’est d’ailleurs « un terme récurrent dans ses écrits et dans ces discours ». Cette espérance chrétienne, à laquelle il avait été éduqué depuis son enfance, « découle de son amour profond pour la Croix ». Elle a mûri en même temps que s’est approfondie sa relation à Dieu, « dans la solitude » de la prison.

Pour Waldery Hilgeman, « le cardinal a beaucoup à nous apprendre » sur l’expérience de la pandémie : « à partir de la Croix, de la solitude, Van Thuan a toujours su transmettre l’espérance à ses frères ». Il affirmait, dit-il, que « nous devions avoir aussi de l’espérance pour les autres, parce que ces personnes peuvent être converties par Dieu et changer leur cœur, changer en bien ».

Un frère pour ses persécuteurs

Pour le cardinal vietnamien, « l’espérance, c’était aussi le frère, c’était de transmettre la foi à son frère, d’être avec son frère. ». Il était « toujours prêt, dans la simplicité, à tourner son regard vers celui qui était à côté de lui ». Ce qu’il fit également à l’égard de ses geôliers à qui il pouvait dire : « Je vous aime parce que Jésus me l’a enseigné ».

« Van Thuan aimait tout le monde », affirme encore le postulateur de la cause. « Il ne faisait pas de distinction entre ses persécuteurs et ses amis : ils étaient tous les fils de Dieu, qu’il était appelé à aimer. Et il l’a fait sans hésiter. »

Fidèle à son appel

« Le card. Van Thuan était un homme lumineux, heureux, réalisé et content de sa vocation ». « Là où il se trouvait, c’est là que Dieu l’appelait à être témoin de la foi, à être apôtre », conclut Waldery Hilgeman. « Par conséquent il n’a pas pu cesser de l’être, même dans les conditions d’extrême limitation de sa liberté, lorsqu’il était en prison. Là aussi, il a continué son œuvre de prêtre et d’évêque. Il a évangélisé, il s’est lié d’amitié, il a chanté, il a enseigné, il a toujours cherché à être fidèle à l’appel au sacerdoce qu’il avait reçu de Dieu ».

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Hélène Ginabat

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