Quelques jours avant l’expiration de l’accord sur la nomination des évêques, la Chine entend continuer à « améliorer les relations » bilatérales avec le Saint-Siège. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin, lors d’une conférence de presse rapportée par le site du ministère le 15 septembre 2020.
Répondant à une question de CCTV, Wang Wenbin s’est félicité : « Ces dernières années, grâce aux efforts déployés par les deux parties, les relations entre la Chine et le Vatican se sont constamment améliorées. L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican sur la nomination des évêques est un résultat important qui s’est déroulé sans heurts au cours des deux dernières années. »
« La Chine et le Vatican, a-t-il ajouté, se sont soutenus mutuellement dans la lutte contre le virus, la sauvegarde de la sécurité de la santé publique mondiale et l’approfondissement de la confiance et de la compréhension mutuelle. »
Et le porte-parole d’affirmer : « La Chine est prête à rester en étroite communication avec le Vatican pour continuer à mettre en œuvre l’accord et à améliorer les relations entre les deux parties. »
Signé il y a deux ans, cet accord historique arrive à expiration. Diverses voix du Saint-Siège, dont le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, ont exprimé leur souhait qu’il soit reconduit : « Nous souhaitons qu’il soit prolongé, que nous continuions à l’adopter ad experimentum », a déclaré le numéro 2 du Vatican le 14 septembre dernier. Réaffirmant la volonté du Vatican de « collaborer » avec l’Empire du milieu, il a appelé de ses vœux « une vie normale » pour l’Eglise catholique dans le pays, dans la « coexistence pacifique ».
L’ « accord provisoire » entre la Chine continentale et le Saint-Siège avait été signé à Pékin le 22 septembre 2018 : un accord historique, après des années de pourparlers, qui n’était pas politique mais pastoral. Le texte, qui n’a pas été rendu public, traitait « de la nomination des évêques, question de grande importance pour la vie de l’Eglise, et (créait) les conditions pour une plus large collaboration bilatérale », indiquait le communiqué officiel.
Des négociations discrètes entre le Saint-Siège et la Chine populaire avaient repris depuis 2014 : régulièrement, des délégations de Pékin ont été accueillies à Rome, et des représentants du Vatican se sont rendus en Chine.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
