Mgr Mario Grech © Vatican Media

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Synodes : Mgr Mario Grech succède au card. Baldisseri

Préparation du synode d’octobre 2022

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Mgr Mario Grech, 63 ans, succède au cardinal Lorenzo Baldisseri, 79 ans, comme secrétaire général du synode des évêques, annonce le Saint-Siège ce 16 septembre 2020.

Mgr Grech sera donc aux manettes pour la préparation du prochain synode, d’octobre 2022, sur le thème – choisi par le pape François – : “Eglise et synodalité : communion, participation et mission”.

Mgr Mario Grech, un Maltais, administrateur apostolique du diocèse de Gozo jusqu’en 2020, était pro-secrétaire général du synode depuis le 2 octobre 2019.

Il a été nommé secrétaire général par le pape François hier, mardi 15 septembre, en la fête de Notre Dame des Douleurs.

Continuité et nouveauté

Le pape a en effet accepté la démission de la fonction de secrétaire général du Synode des évêques présentée par le cardinal Lorenzo Baldisseri, qui était secrétaire général du synode depuis septembre 2013.
A ses côtés, Mgr Grech a pu apprendre à connaître directement l’institution synodale et ses membres, ainsi que les processus et les instances », indiquait L’Osservatore Romano en octobre 2019.
Mgr Grech a ainsi participé en tant que membre à l’assemblée spéciale du synode des évêques pour la région amazonienne, à compter du 6 octobre 2019.

Par cette nomination, notait encore le quotidien du Vatican, « le pape François confirme et renforce la méthodologie synodale … afin que le secrétaire général puisse s’acquitter sereinement de son service sous le signe de la continuité et de la nouveauté ».

Faire participer le Peuple de Dieu

Au début de la constitution apostolique Episcopalis communio du 15 septembre 2018, rappelait L’Osservatore Romano, le pape François a « relancé l’importance » du synode des évêques : « La communion épiscopale (Episcopalis communio), avec Pierre et sous Pierre, écrit le pape, se manifeste d’une manière particulière dans le synode des évêques qui, institué par Paul VI le 15 septembre 1965, constitue l’un des plus précieux héritages du Concile Vatican II. »

« Actuellement le Synode est le synode « des évêques », mais l’on étudie la façon de faire participer davantage « le peuple de Dieu » à ce grand mouvement… le pape veut que l’on approfondisse encore plus », affirmait le cardinal Baldisseri dans un entretien à Vatican News, en mars dernier, en commentant le thème de 2022.

Ce thème, expliquait-il, fait référence au discours du pape François pour le 50e anniversaire de l’institution des synodes par Paul VI : « un discours fondamental dans lequel il met en évidence la façon dont la synodalité est une dimension constitutive de l’Eglise », aspect qui « embrasse toute l’Eglise dans la communion, dans la participation à la mission ».

Si la « collégialité » concerne « tout l’épiscopat », dont le pape est le chef, la synodalité met en évidence que « tous les baptisés aussi doivent être impliqués et sont acteurs », poursuit le secrétaire général : « Il n’y a pas d’acteurs et de spectateurs comme au théâtre, mais tout le monde est protagoniste. » Le pape François veut ainsi souligner « la nécessité de marcher, de bouger – et aussi d’être créatifs ».

Pyramide inversée

La synodalité « n’est pas une nouveauté », souligne-t-il : « Saint Jean Chrysostome affirmait déjà qu’Eglise et Synode sont synonymes, ce sont tous les baptisés qui cheminent ensemble. Je crois que le pape a l’intention de revenir à ce concept des premiers temps, celui d’une Eglise qui n’est pas statique… mais une Eglise vivante qui avance et qui avance ensemble. »

Il y a divers niveaux de synodalité, rappelle également le cardinal : le premier, « universel, où nous trouvons le pape, le collège épiscopal, le peuple de Dieu »; le deuxième en diocèse, « où il y a un évêque, un presbyterium, les diacres et le peuple de Dieu » ; puis le niveau paroissial, avec « le curé, le conseil paroissial… » Le gouvernement d’une paroisse montre, « en petit », « ce qu’il advient en plus grand dans l’Eglise ».

Le cardinal Baldisseri revenait enfin sur l’expression de « pyramide inversée » employée par le pape : « Ce que l’on voit plus dans le monde est la partie la plus haute » de la pyramide, faisait-il observer. Or « c’était auparavant le chef, aujourd’hui au contraire le chef est presque le fondement, l’appui : Jésus a dit à Pierre “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise”. Et l’on ne perd rien ici, ni autorité ni rien d’autre, car chacun a sa fonction dans cette pyramide. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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