Mgr Vincenzo Paglia © L'Osservatore Romano

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Académie pour la vie : qui est replié sur lui-même perd le sens de la vie

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Les profondes inégalités sont « inacceptables », affirme Mgr Paglia

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« Celui qui vit replié sur lui-même perd le véritable sens de la vie », a averti le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, intervenant à une rencontre du Réseau panaméricain sur le droit à la vie, le 29 août 2020.

Vingt-cinq ans après la publication de l’encyclique Evangelium vitae de saint Jean-Paul II, l’archevêque a défini ce document comme « un guide pour comprendre la valeur incomparable de la personne humaine, les nouvelles menaces contre la vie et la mission de l’Eglise universelle dans sa défense de la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ».

Dans son discours, Mgr Paglia s’est préoccupé des conséquences de la pandémie de coronavirus sur le continent latino-américain. Une région qui concerne le monde entier : « Tout le monde peut être attentif au développement, à la dignité de la vie de nombreux pays latino-américains qui, notamment en cette période de pandémie, vivent une tragédie effroyable. »

La vie « n’est pas une propriété », a-t-il affirmé, elle est « un don » : « Personne ne nous la donne, nous la recevons tous. Et l’Evangile souligne, avec toute la tradition judéo-chrétienne, que nous la recevons de Dieu. » Et ce don « n’est pas un talent à mettre sous terre mais à dépenser, à offrir ».

Dans un entretien à Vatican News, le président de l’Académie souligne que « la pandémie qui a mis le monde à genoux, en touchant la vie au cœur, a montré sa fragilité et, avec la fragilité, nous avons découvert l’interdépendance radicale de nos vies ». « Le masque lui-même, qui est un outil, montre qu’il ne sert pas seulement à se sauver soi-même mais à sauver aussi les autres », ajoute-t-il.

La vie, c’est 7 milliards d’hommes et de femmes

« La vie n’existe pas de manière abstraite, ce sont les personnes qui existent, les 7 milliards d’hommes et de femmes, qui vivent aujourd’hui sur la planète, existent, affirme encore Mgr Paglia. C’est cela, la vie. Et la vie de ces 7 milliards, comme celle de chaque personne, est liée aussi à l’environnement, elle est aussi liée à la vie de la ville et à la vie de l’écosystème. »

Tout en soutenant « avec vigueur l’inviolabilité de la vie, depuis sa naissance jusqu’à sa fin », il exhorte à « la défendre tout au long de l’existence, dans toutes les conditions dans lesquelles vivent les hommes et les femmes ».

L’archevêque pointe du doigt « les profondes inégalités », qui sont « inacceptables » : « Nous devons nous scandaliser en voyant que nous sommes tous dans la même tempête, celle par exemple de la pandémie, mais dans des bateaux différents et les bateaux les plus faibles sont renversés sans aucun problème. »

« L’horizon d’honneur, de défense, de promotion de la vie que la pandémie nous ouvre, conclut-il, est un horizon de grande prophétie, de grand engagement et par conséquent aussi de l’urgence d’une grande alliance de tous les croyants et de tous les hommes de bonne volonté, pour rendre digne la vie de tous. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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