Sainte-Marthe, 8 mai 2020 © Vatican Media

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Espagne: 242 hosties consacrées dérobées (suite)

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« La justice espagnole a rejeté toutes les requêtes de l’épiscopat »

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Notre édition du 16 juillet évoquait la « requête contre l’Espagne à la CEDH » pour l’ « affaire des hosties » », par Nicolas Bauer, qui dénonce de graves sacrilèges commis dans l’intention de dénoncer la pédophilie dans l’Eglise. La radio française « France Culture » y a consacré un reportage ce jeudi 23 juillet 2020.

***

L’ECLJ et la Conférence épiscopale espagnole, le Gouvernement de Pologne et des associations chrétiennes européennes ont remis à la CEDH leurs observations écrites dans l’ « affaire des hosties ». À cette occasion, France culture a fait un reportage de trois minutes sur cette affaire, dans le journal de 8h du 23 juillet 2020 (à partir de 11’48) :

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-8-h/journal-de-8h-du-jeudi-23-juillet-2020

Extraits :

« On termine ce journal sur cette histoire qui déchaîne l’Église espagnole et même plusieurs institutions catholiques européennes, jusqu’au Gouvernement polonais. C’est une histoire d’ « hosties », qui sera examinée prochainement devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg : des hosties consacrées, récupérées lors de messes, puis exposées dans une ancienne église de Pampelune en 2015 pour dénoncer la pédophilie. Une installation de l’artiste Abel Azcona, considéré comme l’ « enfant terrible » de l’art contemporain espagnol, et une œuvre que l’Église espagnole estime « sacrilège ». L’histoire est racontée par Olivier Vogel.

242 hosties qui forment le mot « pederastia » – « pédophilie » en espagnol – l’installation a été baptisée « Amen » et l’artiste, qui y apparaissait en photo, nu avec des ailes noires tatouées dans le dos, a voulu dénoncer les abus sexuels dans l’Église (…). De quoi déclencher les foudres de l’Église espagnole et de ses fidèles, d’autant que les hosties utilisées étaient consacrées. L’artiste les avait récupérées pendant des messes, en faisant semblant d’aller communier.

Manifestations, pétition, plaintes… : tout a été tenté pour faire disparaître cette exposition dans les flammes de l’enfer, en vain. La justice espagnole a rejeté toutes les requêtes de l’épiscopat, qui a fini par se tourner vers le « Saint des saints », la Cour européenne des droits de l’homme, pour tenter d’y faire condamner l’État espagnol, coupable, selon l’Église, d’avoir toléré une violation de la liberté religieuse.

Nicolas Bauer est juriste au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), qui défend dans cette affaire les intérêts de l’Église espagnole :

« Une hostie consacrée, pour les catholiques, c’est le Corps de Jésus-Christ. C’est Dieu Lui-même. Cet artiste en a profanées de manière massive. C’est une violation du droit à la liberté de religion des catholiques. On est en faveur du droit de critiquer les religions ; en revanche, on n’est pas pour le droit d’offenser gratuitement les croyants, de lyncher toute une communauté religieuse ».

(…)

La Cour européenne des droits de l’homme se penchera sur l’ « affaire des hosties » dans les prochains mois à Strasbourg ».

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Rédaction

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