S. Jean-Marie Vianney par Emilien Cabuchet (1867) @ wikimedia commons / Andreas König

S. Jean-Marie Vianney par Emilien Cabuchet (1867) @ wikimedia commons / Andreas König

Le card. Parolin à Ars pour la fête de saint Jean-Marie Vianney

« En chemin avec le peuple de Dieu »

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Le cardinal Parolin se rendra à Ars pour la fête de saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), saint patron des curés du monde, annonce Vatican News (Adélaïde Patrignani).

Le cardinal secrétaire d’État a en effet été invité par le sanctuaire. Il y présidera la messe du mardi 4 août à 10 heures.

Dans l’après-midi, à 15 heures, il donnera une conférence sur le thème: “Le Pape François et les prêtres, en chemin avec le peuple de Dieu”.

Al’intérieur du sanctuaire, le cardinal italien inaugurera un parcours « cardinal Emile Biayenda », en mémoire de l’archevêque de Brazzaville (Congo), décédé en 1977, et dont la cause de canonisation a été ouverte.

En effet, à l’occasion de ses études de théologie à l’Institut catholique de Lyon, le futur cardinal se rendait régulièrement à Ars pour approfondir la spiritualité de saint Jean-Marie Vianney. Il a ensuite garde l’habitude de se rendre à Ars à chaque fois qu’il revenait en France.

En 2019, l’invité du sanctuaire pour la fête de saint Jean-Marie Vianney était le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, aujourd’hui préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986. La même année, . Un séminaire a été ouvert pour former des futurs prêtres à l’école de « Monsieur Vianney ».

En 2010, une Année sacerdotale a été déclarée par Benoît XVI, sous l’égide du saint curé.

Le sanctuaire peut accueillir 550 000 pèlerins par an, indique le sanctuaire.

Biographie du saint curé d’Ars publiée par le sanctuaire

Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance marquée par la ferveur et l’amour de ses parents. Le contexte de la Révolution française va cependant fortement influencer sa jeunesse : il fera sa première confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison natale, et non pas dans l’église du village, et il recevra l’absolution d’un prêtre clandestin.

Deux ans plus tard, il fait sa première communion dans une grange, lors d’une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l’appel de Dieu : « Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère, Marie Béluze. Mais son père s’oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras manquent à la maison paternelle.

l commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l’abbé Balley, Curé d’Écully. Les difficultés vont le grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau de saint François Régis.

Il est obligé de devenir déserteur lorsqu’il est appelé à entrer dans l’armée pour aller combattre pendant la guerre en Espagne. Mais l’Abbé Balley saura l’aider pendant ces années d’épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d’abord vicaire à Écully.

En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église, fonde un orphelinat : « La Providence » et prend soin des plus pauvres.

Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur.

Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur enraciné dans l’amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu.

Prêtre se consumant d’amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s’être livré jusqu’au bout de l’Amour. Sa pauvreté n’était pas feinte. Il savait qu’il mourrait un jour comme « prisonnier du confessionnal ».

Il avait par trois fois tenté de s’enfuir de sa paroisse, se croyant indigne de la mission de Curé, et pensant qu’il était plus un écran à la bonté de Dieu qu’un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : « j’ai fait l’enfant ». Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille personnes, dont l’évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modèle.

Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, “patron des prêtres de France”. Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929 “patron de tous les Curés de l’univers”.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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