Apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine, Fra Angelico, @Musée San Marco (Florence, Italie)

Apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine, Fra Angelico, @Musée San Marco (Florence, Italie)

« La voie de la beauté, une source de la catéchèse », par Mgr Fisichella

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Et l’annonce de la miséricorde (texte complet)

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« Le Directoire a placé la voie de la beauté comme l’une des « sources » de la catéchèse », explique Mgr Rino Fisichella qui a présenté, ce jeudi 25 juin 2020 au Vatican le nouveau « Directoire » pour la catéchèse, fruit d’un travail interdicastériel et de consultation des diocèses, suivi de près par le pape François qui l’a approuvé en mars dernier.

Mgr Fisichella a fait remarquer la nécessité de ce « Directoire » pour favoriser « l’inculturation » de la catéchèse dans un univers marqué par l’irruption du numérique, la mondialisation, un changement de langage.

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation  a insisté sur le lien entre catéchèse et évangélisation, c’est-à-dire, annonce de la miséricorde: « Le cœur de la catéchèse est l’annonce de la personne de Jésus-Christ, qui dépasse les limites de l’espace et du temps pour se présenter à chaque génération comme la nouveauté offerte pour atteindre le sens de la vie. Dans cette perspective, un aspect fondamental est indiqué et que la catéchèse doit faire sienne : la miséricorde. Le kérygme est une annonce de la miséricorde du Père envers le pécheur non plus considéré comme une personne exclue, mais comme un invité privilégié au banquet du salut qui consiste au pardon des péchés. Si vous le souhaitez, c’est dans ce contexte que prend force l’expérience du catéchuménat comme expérience du pardon offert et de la nouvelle vie de communion avec Dieu qui s’ensuit. »

Une catéchèse qui conduise à l’expérience de la proximité de Dieu, a souligné la cheville ouvrière du Jubilé de la miséricorde et des Vendredis de la miséricorde du pape François: « : « Cette catéchèse trouve sa force dans la rencontre qui permet d’expérimenter la présence de Dieu dans la vie de chacun. Un Dieu proche qui aime et qui suit les événements de notre histoire parce que l’incarnation du Fils l’engage directement. La catéchèse doit impliquer tout le monde, catéchiste et catéchisé, à vivre cette présence et à se sentir impliqué dans l’œuvre de miséricorde. »

Il a insisté sur « l’expérience du pardon »: « Le kérygme est une annonce de la miséricorde du Père envers le pécheur non plus considéré comme une personne exclue, mais comme un invité privilégié au banquet du salut qui consiste au pardon des péchés. Si vous le souhaitez, c’est dans ce contexte que prend force l’expérience du catéchuménat comme expérience du pardon offert et de la nouvelle vie de communion avec Dieu qui s’ensuit. »

Mgr Fisichella a spécialement souligné comment la beauté ouvre à la catéchèse: « Le Directoire a placé la voie de la beauté comme l’une des « sources » de la catéchèse. » Ce sont les nn. 106-109 du Directoire qui dit notamment: « La beauté est toujours et inséparablement imprégnée de bonté et de vérité. Par conséquent, contempler la beauté provoque chez l’homme des sentiments de joie, de plaisir, de tendresse, de plénitude, de sens, en l’ouvrant ainsi au transcendant. La voie de l’évangélisation est la voie de la beauté et, par conséquent, chaque forme de beauté est la source de la catéchèse » (n. 109).

Il a aussi fait observer que la catéchèse indique un chemin pour toute la vie du baptisé: « Une véritable catéchèse ne sera jamais tentée de tout dire sur le mystère de Dieu, elle devra au contraire introduire au chemin de la contemplation du mystère en faisant du silence sa conquête. »

Enfin, Mgr Fisichella a fait remarquer que les Conférences épiscopales doivent elles-mêmes  ensuite faire les applications régionales: le Directoire ne dit pas tout, mais offre des indications générales.

Voici la traduction officielle en français de la présentation de Mgr Fisichella.

AB

Intervention de Mgr Fisichella

La publication d’un Directoire pour la catéchèse représente un événement heureux pour la vie de l’Église. Pour ceux qui se consacrent à l’engagement de la catéchèse, en effet, elle peut marquer une provocation positive, car elle permet de vivre la dynamique du mouvement catéchétique qui a toujours eu une présence significative dans la vie de la communauté chrétienne. Le Directoire de la Catéchèse est un document du Saint-Siège confié à toute l’Église. Il a fallu beaucoup de temps et d’efforts pour aboutir, après une vaste consultation internationale, à sa conclusion. Aujourd’hui, c’est l’édition officielle en italien qui est présentée. Cependant, les traductions sont déjà prêtes soit en espagnol (édition pour l’Amérique latine et l’Espagne), en portugais (édition pour le Brésil et le Portugal), en anglais (édition pour les États-Unis et le Royaume-Uni), en français et en polonais. Le Directoire s’adresse principalement aux évêques, premiers catéchistes du peuple de Dieu, car ils sont les premiers responsables de la transmission de la foi (cf. n. 114). Avec eux sont impliquées les Conférences épiscopales, avec leurs commissions de catéchèse respectives, afin de partager et d’élaborer un projet national souhaité qui pourra soutenir le parcours individuel des diocèses (voir n. 413). Cependant, les plus directement impliqués dans l’utilisation du Directoire restent les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les millions de catéchistes qui offrent quotidiennement leur ministère dans les différentes communautés avec générosité, effort et espérance. Le dévouement avec lequel ils travaillent, particulièrement dans un moment de transition culturelle comme celui-ci, est le signe tangible de combien la rencontre avec le Seigneur peut transformer un catéchiste en véritable évangélisateur.

Depuis le Concile Vatican II, l’édition présentée aujourd’hui est donc le troisième Directoire. La première publiée en 1971, sous le nom de Directoire catéchétique général, et la seconde de 1997, Directoire général pour la catéchèse, ont marqué les cinquante dernières années de l’histoire de la catéchèse. Ces textes ont joué un rôle majeur. Ils ont été d’une aide précieuse pour faire franchir une étape décisive au parcours catéchétique, notamment en renouvelant la méthodologie et la demande pédagogique. Le processus d’inculturation qui caractérise la catéchèse et qui en particulier, surtout à notre époque, requiert une attention toute particulière a nécessité la rédaction d’un nouveau Directoire.

L’Église est confrontée à un grand défi au cœur de la nouvelle culture, celui de la rencontre avec le numérique. Porter l’attention sur un phénomène qui s’impose globalement, oblige les responsables de formation à ne pas tergiverser. Contrairement au passé, où la culture était limitée au contexte géographique, la culture numérique quant à elle est affectée par la mondialisation en cours et en détermine son développement. Les outils créés au cours de cette décennie manifestent une transformation radicale des comportements qui affectent principalement la formation de l’identité personnelle et les relations interpersonnelles. La rapidité avec laquelle le langage change et, avec lui les relations comportementales, permet d’entrevoir un nouveau modèle de communication et de formation qui affecte inévitablement aussi l’Église dans le monde complexe de l’éducation. La présence des diverses expressions ecclésiales dans le vaste monde d’Internet est certainement un fait positif, mais la culture numérique va beaucoup plus loin. Elle touche radicalement la question anthropologique décisive dans tous les contextes formatifs, comme celui de la vérité et de la liberté. Le fait de poser déjà cette question rend nécessaire la vérification de l’adéquation de la proposition de formation et ce, d’où qu’elle vienne. Elle devient cependant une comparaison essentielle pour l’Église en vertu de sa « compétence » sur l’homme et de sa prétention à la vérité.

Peut-être, rien que pour cette prémisse, un nouveau Directoire pour la catéchèse devenait nécessaire. Avec l’ère numérique, vingt ans sont comparables, sans exagération, à au moins un demi-siècle. D’où l’exigence de rédiger un Directoire qui prenne en considération avec un grand réalisme le nouveau qui sans cesse apparaît, avec la tentative d’en proposer une lecture qui impliquerait la catéchèse. C’est pour cette raison que le Directoire présente non seulement les problèmes inhérents à la culture numérique, mais suggère également les voies à suivre pour que la catéchèse devienne une proposition qui trouve un interlocuteur capable de la comprendre et de voir une adéquation avec son propre monde.

Il existe cependant une raison plus d’ordre théologique et ecclésial qui a convaincu de rédiger ce Directoire. L’invitation à vivre de plus en plus la dimension synodale ne peut nous faire oublier les derniers synodes que l’Église a vécus. 2005, celui sur l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Église ; 2008 sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église ; 2015 sur la vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain ; 2018 sur les Jeunes, la foi et le discernement vocationnel. À l’évidence, les constantes reviennent dans toutes ces assemblées qui touchent étroitement au thème de l’évangélisation et de la catéchèse comme on peut tout aussi bien le constater dans les documents qui les ont suivis. Plus précisément, il est juste de se référer à deux événements qui complètent l’histoire de cette dernière décennie en matière de catéchèse : le Synode sur la nouvelle évangélisation et la transmission de la foi en 2012, avec l’Exhortation apostolique du Pape François Evangelii gaudium, et le vingt-cinquième anniversaire de la publication du Catéchisme de l’Église catholique, tous deux touchent directement la compétence du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

L’évangélisation occupe la première place dans la vie de l’Église et dans l’enseignement quotidien du Pape François. Il ne pouvait en être autrement. L’évangélisation est la tâche que le Seigneur ressuscité a confiée à son Église pour être la proclamation fidèle de son Évangile dans le monde de tous les temps. Ignorer cette condition préalable équivaudrait à faire de la communauté chrétienne l’une des nombreuses associations dignes d’intérêt, fortes de ses deux mille ans d’histoire, mais pas l’Église du Christ. Le point de vue du Pape François, entre autres, s’inscrit dans une forte continuité avec l’enseignement de Saint Paul VI dans Evangelii nuntiandi de 1975. Tous deux ne font que se référer à la richesse née de Vatican II qui, en matière de catéchèse, a trouvé son point focal dans la Catechesi tradendae (1979) de saint Jean-Paul II.

La catéchèse doit donc être intimement liée à l’œuvre d’évangélisation et ne peut en être séparée. Elle doit assumer en soi les caractéristiques mêmes de l’évangélisation, sans tomber dans la tentation de s’y substituer ou de vouloir imposer ses prémisses pédagogiques à l’évangélisation. Dans cette relation, la primauté appartient à l’évangélisation et non à la catéchèse. Cela nous permet de comprendre pourquoi à la lumière d’Evangelii gaudium, ce Directoire se qualifie pour soutenir une « catéchèse kérygmatique ».

Le cœur de la catéchèse est l’annonce de la personne de Jésus-Christ, qui dépasse les limites de l’espace et du temps pour se présenter à chaque génération comme la nouveauté offerte pour atteindre le sens de la vie. Dans cette perspective, un aspect fondamental est indiqué et que la catéchèse doit faire sienne : la miséricorde. Le kérygme est une annonce de la miséricorde du Père envers le pécheur non plus considéré comme une personne exclue, mais comme un invité privilégié au banquet du salut qui consiste au pardon des péchés. Si vous le souhaitez, c’est dans ce contexte que prend force l’expérience du catéchuménat comme expérience du pardon offert et de la nouvelle vie de communion avec Dieu qui s’ensuit.

Cependant, la centralité du kérygme doit être comprise dans un sens qualitatif non temporel. Il nécessite en effet d’être présent dans toutes les phases de la catéchèse et dans chaque catéchèse. C’est la « première annonce » qui continue de se faire parce que le Christ est l’unique nécessaire. La foi n’est pas quelque chose d’évident qui se récupère en cas de besoin, mais un acte de liberté qui engage toute la vie. Le Directoire fait donc sienne la centralité du kérygme qui s’exprime au sens trinitaire comme un engagement de toute l’Église. La catéchèse, telle qu’exprimée par le Directoire, se caractérise par cette dimension et par les implications qu’elle apporte à la vie des gens. Toute catéchèse, dans cet horizon, acquiert une valeur particulière qui s’exprime dans l’approfondissement constant du message évangélique. La catéchèse, en somme, a pour but de faire connaître l’amour chrétien qui conduit ceux qui l’ont accueilli à devenir des disciples évangélisateurs.

Le Directoire s’articule autour de plusieurs thèmes qui ne font que renvoyer à l’objectif de fond. Une première dimension est la mystagogie qui se présente à travers deux éléments complémentaires : tout d’abord, une mise en valeur renouvelée des signes liturgiques de l’initiation chrétienne ; de plus, la maturation progressive du processus de formation dans lequel toute la communauté est impliquée. La mystagogie est une voie privilégiée à suivre, qui n’est pas facultative dans le chemin catéchétique, elle reste un moment obligatoire, car elle permet d’entrer de plus en plus dans le mystère qui est cru et célébré. C’est la conscience de la primauté du mystère qui conduit la catéchèse à ne pas isoler le kérygme de son contexte naturel. La proclamation de la foi est encore une annonce du mystère de l’amour de Dieu qui devient homme pour notre salut. La réponse ne peut aller au-delà de l’accueil du mystère du Christ en soi pour éclairer le mystère de son expérience personnelle (cf. GS 22).

Une autre nouveauté du Directoire est le lien entre évangélisation et catéchuménat dans ses différentes significations (cf. n.62). Il est urgent de réaliser la « conversion pastorale » pour libérer la catéchèse de certaines chaînes qui empêchent son efficacité. Premièrement, on peut l’identifier dans le schéma scolaire, selon lequel la catéchèse de l’Initiation chrétienne est vécue sur le paradigme de l’école. Le catéchiste remplace l’enseignant, la salle de classe est remplacée par le catéchisme, le calendrier scolaire est identique à celui de la catéchèse… Deuxièmement, il y a la mentalité selon laquelle on vit la catéchèse pour recevoir un sacrement. Il est évident qu’une fois l’initiation terminée, le vide pour la catéchèse est créé. Troisièmement, c’est l’instrumentalisation du sacrement par la pastorale, dans lesquels les temps du sacrement de la Confirmation sont établis par la stratégie pastorale pour ne pas perdre le petit troupeau de jeunes encore présents en paroisse au détriment du sens que le sacrement a en soi dans l’économie de la vie chrétienne.

Le Pape François a écrit « qu’annoncer le Christ signifie montrer que croire en lui et le suivre n’est pas seulement une chose vraie et juste, mais aussi quelque chose de beau, capable de combler la vie d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même dans les épreuves. Dans cette perspective, toutes les expressions d’authentique beauté peuvent être reconnues comme un sentier qui aide à rencontrer le Seigneur Jésus. (…) Il est donc nécessaire que la formation dans la via pulchritudinis soit insérée dans la transmission de la foi » (EG 167). Cette dimension d’une valeur particulièrement innovante pour la catéchèse peut être exprimée par la voie de la beauté avant tout pour nous permettre de connaître le grand héritage de l’art, de la littérature et de la musique que possède chaque Église locale. En ce sens, on comprend pourquoi le Directoire a placé la voie de la beauté comme l’une des « sources » de la catéchèse (cf. n ° 106-109).

Une dernière dimension offerte par le Directoire se trouve dans l’aide qu’il apporte à s’insérer progressivement dans le mystère de la foi. Cette connotation ne peut être déléguée à une seule dimension de foi ou de catéchèse. La théologie explore le mystère révélé avec les outils de la raison. La liturgie célèbre et évoque le mystère de la vie sacramentelle. La charité reconnaît le mystère du frère qui tend sa main. La catéchèse, de la même manière, nous introduit progressivement à accueillir et à vivre globalement le mystère dans notre existence quotidienne. Le Directoire adopte cette vision lorsqu’il demande d’exprimer une catéchèse qui sait prendre soin de maintenir uni le mystère, tout en l’articulant par différentes phases d’expression. Le mystère, pris dans sa réalité profonde, requiert le silence. Une véritable catéchèse ne sera jamais tentée de tout dire sur le mystère de Dieu, elle devra au contraire introduire au chemin de la contemplation du mystère en faisant du silence sa conquête.

Le Directoire présente donc la catéchèse kérygmatique non pas comme une théorie abstraite, mais plutôt comme un instrument à forte valeur existentielle. Cette catéchèse trouve sa force dans la rencontre qui permet d’expérimenter la présence de Dieu dans la vie de chacun. Un Dieu proche qui aime et qui suit les événements de notre histoire parce que l’incarnation du Fils l’engage directement. La catéchèse doit impliquer tout le monde, catéchiste et catéchisé, à vivre cette présence et à se sentir impliqué dans l’œuvre de miséricorde. Bref, une catéchèse de ce genre permet de découvrir que la foi est vraiment la rencontre avec une personne, bien avant d’être une proposition morale et que le christianisme n’est pas une religion du passé, mais un événement du présent. Une expérience comme celle-ci favorise la compréhension de la liberté personnelle, car elle semble être le fruit de la découverte d’une vérité qui nous rend libres (cf. Jn 8, 31).

La catéchèse qui donne la primauté au kérygme est l’opposé de toute imposition, même si c’est une évidence à laquelle il n’est pas permis d’échapper. Le choix de la foi, en effet, avant de considérer le contenu auquel adhérer avec son consentement, est un acte de liberté parce qu’on découvre qu’on est aimé. Dans ce contexte, il est bon d’examiner attentivement ce que le Directoire propose quant à l’importance de l’acte de foi dans sa double articulation (cf. n. 18). Pendant trop longtemps, la catéchèse a concentré ses efforts sur la diffusion des contenus de la foi et sur la pédagogie, laissant malheureusement de côté le moment le plus déterminant, celui de l’acte de choisir la foi et d’y donner son propre assentiment.

Nous espérons que ce nouveau Directoire pour la Catéchèse sera une aide et un soutien réel pour le renouveau de la catéchèse dans son unique processus d’évangélisation que l’Église ne se lasse pas de mener depuis deux mille ans, afin que le monde puisse rencontrer Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu fait homme pour notre salut.

Copyright – Traduction du dicastère pour la Nouvelle évangélisation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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