Soeur Maria Laura Mainetti ©fillesdelacroix.com

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Causes des saints : sœur Maria Laura Mainetti, martyre du satanisme

Elle pardonne aux adolescentes qui l’assassinent

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Le Saint-Siège reconnaît que l’Italienne Maria Laura Mainetti, née Teresina Elsa (1939-2000), religieuse de la Congrégation des Filles de la Croix, sœurs de Saint-André, est morte martyre (« en haine de la foi »), assassinée durant un rite satanique. La reconnaissance de son martyre ouvre la voie à sa béatification sans qu’il y ait besoin d’un miracle ultérieur.

Au cours d’une audience accordée au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 19 juin 2020, le pape a approuvé cinq décrets concernant des miracles obtenus par l’intercession de trois vénérables, le martyre d’une religieuse italienne et les vertus héroïques d’une religieuse mexicaine.

La nouvelle a été accueillie par le son des cloches dans les communautés de Villatico di Colico, où sœur Maria Laura est née, et de Chiavenna, lieu de son martyre, alors que le 20 juin à midi, toutes les cloches des églises du diocèse de Côme ont sonné, indique l’agence vaticane Fides ce lundi 22 juin.

Un communiqué publié par le diocèse de Côme souligne que « la nouvelle de cette importante reconnaissance de la part de l’Église universelle » est accueillie « avec joie ».

Sœur Maria Laura a été tuée le 6 juin 2000 – au cours de l’année marquant ses 40 ans de profession religieuse – lors d’un guet-apens tendu par des jeunes filles, et au terme d’un rituel satanique. « Me voici ! Seigneur, pardonnez-leur » : telle furent les dernières paroles prononcées par la religieuse.

Née à Colico (Italie) le 20 août 1939, Teresina Mainetti entre à 18 ans dans la Congrégation des Filles de la Croix. En août 1959, elle émet ses premiers vœux et en 1960 fait sa profession perpétuelle à La Puye, Maison mère de la Congrégation.

Elle dédie sa vie à la mission parmi les enfants, les jeunes et les familles à Vasto (Chieti), Rome, Parme avant d’arriver à Chiavenna en 1984. Dans un de ses écrits, elle s’exprime ainsi : « Les jeunes sont pauvres… Oui parce que souvent ils sont désorientés, privés de racines, manipulés. Ils suffoquent un cri de vie inexprimé… Je ressens l’urgence de les accompagner et de demander de l’aide à Jésus parce qu’ils n’ont pas de points de repère. »

En 1987, elle devient également supérieure de la communauté. Ses consœurs la décrivent comme « infatigable et sereine, toujours prête à se retrousser les manches lorsqu’elle découvrait une situation de difficulté quelconque ».

Le soir du 6 juin 2000, vers 22 h, sœur Maria Laura sort du couvent pour venir en aide à une jeune fille qui l’a appelé au téléphone, disant qu’elle était enceinte, prête à avorter. Mais c’est un prétexte, inventé par une de ses amies. L

es trois jeunes filles, âgées de seize à dix-sept ans, s’adonnent à des pratiques sataniques. Après avoir attiré sœur Maria Laura dans un parc, les adolescentes la frappent de dix-neuf coups de couteau, voulant faire un sacrifice rituel. Mortellement blessée, la religieuse demande à Dieu de pardonner aux meurtrières.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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