Mgr Richard Gallagher, capture @ Vatican Media

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Laudato si’, cinq ans après : stimuler «à la conversion et à des décisions concrètes», par Mgr Gallagher

Le contenu et «la genèse» du nouveau document

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« La pandémie de Covid-19 nous exhorte à faire de la crise socio-économique, écologique et éthique que nous vivons un moment propice de stimulation à la conversion et à des décisions concrètes et irréprochables, comme le souligne clairement le texte devant vous. »

C’est ainsi que le secrétaire du Vatican pour les Relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher, a formulé « un défi exigeant » du moment actuel présenté dans un nouveau document sur « l’écologie intégrale » intitulé « En chemin pour le soin de la maison commune. Cinq ans après Laudato si’ » et publié en italien ce jeudi 18 juin 2020 par le Vatican. Mgr Gallagher est intervenu, en anglais,lors de la conférence de presse expliquant le contenu et « la genèse de ce texte ».

Au cours de son intervention, Mgr Gallagher a voulu « informer de la prochaine adhésion du Saint-Siège à l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, un instrument visant à lutter à la fois contre le problème du « trou d’ozone » et contre le phénomène du changement climatique ».

En parlant du nouveau document, Mgr Gallagher a expliqué que pour stimuler la communauté internationale « à la conversion et à des décisions concrètes », « nous avons besoin d’une proposition opérationnelle, qui dans le cas en question est représentée par l’écologie intégrale », a expliqué Mgr Gallagher.

Comme l’indique le texte, cela nécessite une « vision intégrale de la vie pour mieux élaborer des politiques, des indicateurs, des processus de recherche et d’investissement, des critères d’évaluation, en évitant les conceptions trompeuses du développement et de la croissance ». Il s’agit aussi d’une « vision tournée vers l’avenir, qui doit se matérialiser dans les lieux et les espaces où se cultivent et se transmettent l’éducation et la culture, la conscience se crée, la responsabilité politique, scientifique et économique se forme ».

Cette « tâche complexe et pleine d’embûches » demande « de faire prévaloir des intérêts communs sur des intérêts particuliers », a rappelé le secrétaire pour les Relations avec les États. Cette tâche, a-t-il ajouté, appelle à « un dialogue honnête et cohérent sur le bien commun, capable de renforcer le multilatéralisme et la coopération entre les États ».

En s’arrêtant sur « les objectifs » d’un nouveau texte, Mgr Gallagher a souligné que son « objectif principal » « n’est pas de reproduire Laudato Si ‘à travers des réflexions sur les valeurs éthiques bien développées dans la même encyclique ». Les objectifs du texte sont en fait « différents et multiples », a-t-il noté : « relancer la richesse du contenu d’une encyclique », « offrir des conseils sur la lecture de l’encyclique, promouvoir ses éléments opérationnels qui découlent des réflexions qu’elle contient et minimiser les risques de malentendus », « encourager la collaboration entre les départements de la Curie romaine et les institutions catholiques impliquées dans la diffusion et la mise en œuvre du Laudato Si ‘ ».

Le nouveau document, a expliqué le secrétaire du Vatican pour les Relations avec les États, est « le résultat d’un travail collégial de nombreuses entités opérant au sein du Saint-Siège et de l’Église catholique ». Il a voulu « remercier » tous les collaborateurs en citant ceux de la Congrégation pour la doctrine de la foi, du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, du Dicastère pour la communication, des Conseils pontificaux pour la promotion de l’unité des chrétiens, pour le dialogue interreligieux, pour la culture, pour la promotion de la nouvelle évangélisation, les académies pontificales des sciences et des sciences sociales, le synode des évêques, de nombreuses conférences épiscopales et les nonciatures apostoliques.

Il s’agit du « travail intense », a-t-il souligné, qui a conduit à la rédaction d’un texte qui « est devenu de plus en plus riche en contenu, tout en conservant une dimension simple, synthétique et orientée vers l’action, et en restant ancré dans l’approche sur laquelle se concentre l’encyclique: celle de l’écologie intégrale ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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