Lyonnais, parents de 4 enfants de 9, 8, 3 ans et 8 mois, ils témoignent de la manière dont ils ont vécu leur semaine sainte… créativité et adaptation, comme le pape François l’a souhaité à diverses reprises aux familles en ce temps de confinement face à la pandémie du Coronavirus Covid-13.
Un bel exemple d’Eglise domestique.
Témoignage de Thérèse Luisier
Pour nous, l’idée d’être coupés de notre paroisse et de la communauté chrétienne pour vivre cette semaine sainte a été très difficile. Nous avons donc décidé de la vivre au mieux entre nous six.
La première messe de confinement derrière les écrans fut un fiasco, nous avons donc fait le choix de ne plus suivre de célébrations en regardant la TV.
Ayant reçu un fascicule des dominicains, nous nous sommes servis de leur dossier pour monter nos célébrations.
Pour le dimanche des rameaux, nous avons commencé la célébration dans le couloir pour entrer ensuite dans le salon qui avait été préparé au préalable.
Le Jeudi Saint, nous avons vécu la Sainte Cène après le repas du soir. Mon mari avait choisi de laver les pieds de tous les membres de notre famille mais les enfants ont voulu participer aussi de sorte qu’ils lui ont également lavé les pieds. Ce fut un très beau moment pour nous tous. A la fin, nous avons proposé aux deux grands de rester pour tenir compagnie à Jésus durant son agonie. Ils ont tenu plus d’une demie heure dans le silence et la pénombre avec nous. C’était magnifique… Je ne pense pas qu’ils auraient pu vivre la même chose en paroisse…
Le lendemain, nous avons décidé de déjeuner simplement du riz et ce, en silence… avouons que l’on a très vite mis une vie de saint en fond sonore car on n’arrivait pas à obtenir le silence…
Le matin, nous avons voulu faire du pain sans levain : véritable moment de complicité entre nous entre les erreurs de mesure, les grands qui veulent gérer seuls et le petit qui touche à tout ! Pour autant nous y sommes parvenus : ce fut un goûter original pour le coup mais plein de sens !
Nous avons fait le choix de faire le chemin de croix le matin, et l’office de la vénération de la croix à 15h. Petit moment de rire – jaune – lors de la vénération de la croix : j’ai cru qu’on allait devoir tout arrêter quand mon avant-dernier qui amenait les deux bougies en procession derrière son papa m’a demandé de lui « gratter l’oreille » car il n’avait pas ses mains libres pour le faire… !
Le soir, nous avons commencé la neuvaine à la divine miséricorde.
Samedi soir, nous avons fait une veillée festive avec apéro dînatoire et danses… Puis, nous avons fait la vigile entre nous : nous avons pu lire toutes les lectures avec nos deux grands qui ont pu lire à tour de rôle. Ils ont tenu jusqu’au bout, tellement heureux de veiller !
Dimanche, grande fête, nous avons retrouvé le Nutella et des œufs cachés partout dans la maison !
Nous avons suivi la messe en direct de Rome sur KTO afin d’avoir la bénédiction urbi et orbi à la fin.