Festival des familles, Dublin, Irlande © Vatican Media

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Dublin 2018 : l’amour de notre famille et la foi nous ont aidés à survivre

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Témoignage de familles d’Irak

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« Deux choses nous ont aidés à survivre à ce temps difficile, l’amour de notre famille et l’espoir qui vient de la foi » : c’est ce que les familles chrétiennes d’Irak ont affirmé au cours de la veillée de la Rencontre mondiale des familles, au Croke Park Stadium de Dublin (Irlande), le 25 août 2018.
Plusieurs personnes ont témoigné devant le pape, parmi lesquelles Enass, la sœur du prêtre irakien Ragheed Ganni, qui a été assassiné le 3 juin 2007, « après avoir célébré la messe pour son peuple dans l’Église du Saint-Esprit à Mossoul, en Irak ».
Les chrétiens ont aussi témoigné de leur espérance pour « une nouvelle vie en Irak » qui est en train d’être bâtie, « souvent avec l’aide de chrétiens du monde entier ».
Voici notre traduction du témoignage des familles irakiennes.
MD
Enass : Saint-Père, je m’appelle Enass. Voici mon mari Sarmaad, et mon fils Azal. Et voici ma nièce, Lilyan. Ce soir, nous voudrions vous faire partager notre histoire, comment nous avons puisé la force dans notre foi et dans notre famille lorsque nous avons affronté la guerre et la persécution.
Aujourd’hui, nous habitons en Australie, mais il y a quelques années, nous vivions en Irak. Comme beaucoup dans le monde aujourd’hui, nous avons dû fuir notre foyer dans la peur, pour chercher de l’aide dans la générosité des autres, dans d’autres pays. Mon frère, le p. Ragheed Ganni, a été martyrisé avec certains de ses compagnons, après avoir célébré la messe pour son peuple dans l’Église du Saint-Esprit à Mossoul, en Irak. Il est représenté comme un martyr dans la mosaïque de la chapelle du Collège irlandais à Rome, où il a étudié en vue du sacerdoce. Il parlait souvent de son espoir de paix pour tous dans le monde, y compris dans sa patrie, l’Irak.
Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens et d’autres bâtissent une nouvelle vie en Irak, souvent avec l’aide de chrétiens du monde entier. On construit de nouvelles maisons pour les familles pour qu’elles puissent vivre à nouveau ensemble dans la paix. Saint-Père, nous vous invitons à regarder cette courte vidéo sur l’histoire d’espérance des familles chrétiennes qui vivent en Irak aujourd’hui.
Rammy : Je m’appelle Rammy. Voici mon frère Meelad. Nous avons aimé grandir à Karemlash. Notre foyer était très heureux et joyeux. Nous avions beaucoup d’amis et de voisins musulmans. Nous jouions ensemble et mangions ensemble tout le temps. Les chrétiens sont là-bas depuis de nombreux siècles. Nous connaissions le père Ganni. Il était connu en Irak pour son travail parmi le peuple. C’était un prêtre merveilleux. J’étais à son enterrement. C’est un martyr.
Meelad : Notre mère et notre père ont gardé la foi vivante chez nous, même quand c’était très difficile. Notre père est mort récemment, mais c’était un homme d’un grand courage. Il voulait protéger sa famille et la garder unie. Mais il ne voulait pas quitter la maison où il avait été si heureux. Il n’a accepté de partir que lorsque plus de la moitié des chrétiens de notre ville sont partis. Nous avons passé un mois avec d’autres chrétiens dans la cathédrale Saint-Joseph (le protecteur) à Ankawa. Après cela, nous avons vécu dans un camp pendant trois ans.
Rammy : Deux choses nous ont aidés à survivre à ce temps difficile, l’amour de notre famille et l’espoir qui vient de la foi. Sans cela, nous n’aurions pas pu survivre. Grâce à l’aide de chrétiens dans le monde entier, nous bâtissons maintenant un nouvel avenir d’espérance. Grâce à des groupes comme L’Aide à l’Église en détresse, nous pouvons maintenant rebâtir nos maisons dans la ville que nous aimions tant. Nous faisons partie d’une famille de familles. L’aide de cette famille nous a aussi donné de l’espoir.
Enass : Saint-Père, merci d’avoir écouté cette histoire de familles d’Irak, où la famille des familles, l’Église, aide des familles à retourner chez elles et à regarder l’avenir avec espérance.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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