« La Journée mondiale des peuples autochtones. Une richesse pour l’humanité »: sous ce titre, un article de Fernando Chica Arellano publié par L’Osservatore Romano en italien du 9 août 2018 salue cette Journée de l’ONU (« Indigenous Day »), marquant l’anniversaire de la Déclaration de l’ONU sur les peuples autochtones du 9 août 2007.
Les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes et vivent dans 90 pays, indique le portail de l’ONU consacré à l’événement. Bien qu’ils ne représentent que 5 pour cent de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15 pour cent des individus les plus marginalisés de la planète. Ils comptent pas moins de 5 000 cultures différentes et parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues du monde. Justement, 2019 sera l’Année internationale des langues autochtones.
Une journée particulièrement en lien avec le synode pour l’Amazonie que le pape François a convoqué pour octobre 2019, souligne L’Osservatore Romano.
Le pape lui-même a rencontré des représentants de peuples autochtones, notamment au cours de ses voyages comme en janvier denier au Pérou, à Puerto Maldonado. Il l’a lui-même rappelé en participant aux travaux de préparation au synode: le pape François a présidé à l’improviste la rencontre d’ouverture des travaux pré-synodaux sur l’Amazonie, dans la matinée du jeudi 12 avril 2018, au Vatican. Il a rappelé que le « synode sur l’Amazonie a été annoncé ici, mais a commencé à Puerto Maldonado » au Pérou, où le pape a rencontré les peuples natifs d’Amazonie.
Hier encore, à l’audience générale du mercredi 8 août, en la salle Paul VI, le pape a salué un groupe de danses pré-hispaniques venu du Mexique.
Pour Fernando Chica Arellano, il s’agit tout d’abord de « voir les personnes », dans leur environnement et leurs besoins.
Ensuite il s’agit « d’écouter ce que disent les peuples autochtones » qui doivent devenir les « principaux interlocuteurs », comme le dit le pape, notamment lorsqu’il s’agit de grands projets concernant leurs territoires.
En troisième lieu il faut « considérer ce qu’ils font », souligne l’auteur qui rappelle les propos de Jean-Paul II en Arizona (Etats-Unis), à Phoenix, le 14 septembre 1987 à un groupe d’Amérindiens, « descendants d’innombrables générations d’habitants de cette terre, dont les traditions étaient caractérisées par un grand respect des ressources naturelles des terres et des fleuves, de forêts, de plaines et de déserts ».
A Puerto Maldonado, le pape François a pour sa part souligné que les peuples natifs sont une « mémoire vivante de la mission que Dieu nous a confiés à tous de prendre soin de la maison commune ».
Le document préparatoire du synode dit à ce propos: « Pour les peuples autochtones d’Amazonie, le «bien vivre» existe lorsqu’ils sont en communion avec les autres personnes, avec le monde, avec les êtres qui les entourent, et avec le Créateur » (n. 6).
L’auteur achève en appelant intégrer les peuples autochtones dans la prière et à les « contempler dans leurs différentes richesses, en admirant leur patrimoine traditionnel, humain, culturel, social et religieux, afin que l’on n’ignore jamais leur activité, pleine de désirs, d’aspirations et d’espérances ».
Et il cite le document préparation du synode: « L’Amazonie est une région possédant une riche biodiversité ; elle est multiethnique, multiculturelle et multireligieuse, un miroir de toute l’humanité qui, pour défendre la vie, exige des changements structurels et personnels de tous les êtres humains, des États et de l’Église » (Préambule).
Groupe de danses pré-hispaniques du Mexique, audience du 8 août 2018 © Vatican Media
L'Osservatore Romano salue "La Journée mondiale des peuples autochtones"
En route vers le synode pour l’Amazonie