Mgr Vincenzo Paglia © L'Osservatore Romano

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Jésus veut donner "la pleine santé" à l’humanité, par Mgr Paglia

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Attention à un « christianisme trop rationaliste »

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Jésus veut « donner la pleine santé » à l’humanité, a affirmé Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, le 30 octobre 2017, au Congrès d’inauguration de la Trentième Année académique du Camillianum, l’Institut international de théologie pastorale de la santé, à Rome. Il a mis en garde contre un « christianisme trop rationaliste » qui refuse « d’entendre parler de guérison des malades ».
Intervenant sur le thème “La dignité dans la souffrance”, Mgr Paglia a encouragé à combattre un « narcissisme » qui « rend aveugle » face à la maladie et à la douleur des autres. « Jésus ne s’est jamais résigné face à la souffrance des hommes, petits et grands », a-t-il souligné : « Jésus vise à donner la pleine santé, le salut de toute infirmité, la libération de tout esclavage ».
« Peut-être un christianisme trop rationaliste a-t-il poussé à l’ignorer, a poursuivi Mgr Paglia. Il est rare d’entendre parler de guérison des malades. Et pourtant la demande de guérison continue à grandir, inimaginable dans une société désenchantée et dominée par la technique. Combien – dans notre société hypertechnologisée – recourent à des pratiques magiques, occultes, ésotériques, pour guérir de maladies physiques et psychiques ! Nous devrions y réfléchir avec une plus grande attention. »
Pour une société plus humaine, a-t-il estimé, « il est décisif de découvrir que la fragilité est l’une des structures porteuses de la vie : elle nous aide à considérer la valeur de la gentillesse et de la douceur, de l’écoute et de l’attention aux autres mais aussi la valeur de la communion avec les souffrances, avec les attentes et les espérances des autres. Il se crée une communion extraordinaire entre celui qui soigne et celui qui est soigné, entre celui qui assiste et celui qui est assisté ».
La foi, a conclu Mgr Paglia, « est une défense thérapeutique pour l’intérêt de la personne. La foi combat l’alliance entre douleur et désespérance que le médicament conventionnel n’arrive pas à vaincre, à travers un amour qui ne se laisse pas intimider par la souffrance ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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