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Amérique latine : entretien avec le pape, dix ans après Aparecida

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Un nouveau livre avec un journaliste uruguayen

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« Les conversations avec le pontife recueillies dans ce livre cherchent à être un pont » entre l’histoire des catholiques latino-américains et « l’évêque de Rome », affirme le journaliste uruguayen Hernán Reyes Alcaide, auteur du nouvel ouvrage « Amérique Latine. Conversations avec Hernán Reyes Alcaide ». Le livre rassemble de longues conversations du pape François avec ce jeune correspondant de Rome et du Vatican de l’agence de presse argentine Télam qui ont eu lieu au cours de quatre rencontres en juillet et août 2017, à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, indique L’Osservatore Romano dans son édition italienne du 26-27 octobre dernier.
Ouvert par une brève introduction du pape sur le rôle de l’Église en Amérique latine, ce livre est publié par la maison d’édition Planeta et sort en Argentine ce lundi 30 octobre 2017. Les conversations avec le pontife sont divisées en six chapitres et complétées par sept discours que le pape a tenus au Brésil, en Équateur, en Bolivie, au Paraguay, à Cuba, au Mexique et en Colombie. Le dixième anniversaire de la cinquième Conférence latino-américaine qui a eu lieu à Aparecida, au Brésil, en mai 2007, où l’archevêque Jorge Mario Bergolio avait présidé la commission chargée de préparer le document final, « est apparue comme une occasion unique d’essayer de faire une première évaluation de ce rassemblement », note le journaliste.
La Conférence à Aparecida, rappelle-t-il, « a marqué d’une certaine façon, selon de nombreux observateurs, le début conceptuel du pontificat », du pape François. « Dès le début, se souvient Víctor Manuel Fernández, recteur de l’Université catholique de l’Argentine, [Jorge Mario] Bergoglio a encouragé une participation large et libre. Le langage et les accents de [Jorge Mario] Bergoglio sont en fait partout, même si le document est un travail collectif authentique. »
« Les différents axes sociaux »
« Dans la première partie du livre, le pape François réitère sa critique du cléricalisme », raconte Hernán Reyes Alcaide. « Avec fermeté, mais avec la simplicité du pasteur qui connaît bien la nécessité de la parole du pape, le pape François appelle au respect et à l’affection face à diverses réalités qui composent l’Église en Amérique latine. »
Dans le deuxième chapitre, dit le journaliste, « les différents axes sociaux entrent en scène. Ainsi, le pape François examine très attentivement le rôle des femmes dans l’Église dans cette partie du monde et explique dûment la différence entre la définition du populaire et du populisme. »
Le pape, poursuit l’auteur du livre, a été interrogé sur « les défis pastoraux » dans le contexte des « banlieues des métropoles sud-américaines » ainsi que sur la situation des jeunes qui sont souvent « marginalisés » et plongés « dans la drogue et le crime à cause du manque d’opportunités ».
Dans le monde de la prison, poursuit le journaliste, le pape « reconnaît le courage des femmes devant les institutions pénitentiaires et met en évidence l’exemple de ces prisonniers qui, par le travail, peuvent réintégrer la société ».
Le pape parle aussi du « droit au travail » – « axe central » de ses discours dans les villes italiennes – et affirme « qu’essayer d’offrir une vie digne par l’accès au travail ne peut être étiqueté négativement que si cela est fait à partir d’une idéologie accentuée, et peut-être extrême, néolibéraliste ».
« Les défis dans la région et de la région » 
Dans la troisième partie, poursuit Hernán Reyes Alcaide, la conversation avec le pape est centrée « sur deux expériences nées en Amérique latine et devenues ensuite des axes centraux de son pontificat: le dialogue entre religions et l’œcuménisme ». Dans ce même chapitre, le pape « révèle l’origine de sa famille ».
« Le quatrième chapitre, raconte le journaliste, décrit l’identité du politicien catholique latino-américain. » Ici, le pape François parle de la corruption et « appelle à une vie chrétienne qui finit par ‘contaminer’ toutes les activités du politicien reconnu comme catholique ».
Après l’annonce du synode sur l’Amazonie convoqué en octobre 2019, le cinquième chapitre est consacré à « la protection de la biodiversité » et à « un autre axe défini à Aparecida: la socio-diversité ».
Le pape « définit l’encyclique Laudato Si’ « comme une feuille de route dans plusieurs pays, une lettre sociale, et il rappelle son origine ». Le pape « refuse, de manière décisive, qu’elle soit cataloguée seulement comme une encyclique ‘verte’ », affirme le journaliste.
« Les conversations sont conclues sur un certain nombre de sujets regroupés comme des défis dans la région et de la région », dit-il.
Dans la dernière partie du livre, le pape « se concentre sur la figure de Paul VI ». Il souligne « l’importance pastorale et l’influence pour l’Amérique latine » de l’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi de Paul VI, publiée en 1975. Cette exhortation a aussi influencé, affirme le pape, le document d’Aparecida et l’exhortation Evangelii Gaudium.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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