Mgr Angelo Becciu, capture Tv2000

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La "méthode pratique pour vaincre les peurs", par Mgr Becciu

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Fête de l’association Saints Pierre et Paul

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Les paroles du Christ « Ne craignez pas les hommes » semblent aujourd’hui « peu réalistes », mais « elles sont justifiées par le témoignage des nombreux chrétiens de toutes les époques, y compris de nos jours », affirme Mgr Angelo Becciu, substitut de la Secrétairerie d’État.
Il propose une « méthode pratique pour vaincre les peurs », suggérée par l’apôtre Paul, lors d’une homélie prononcée pour la fête de l’association Saints Pierre et Paul, le dimanche 25 juin 2017 dans la basilique du Vatican, indique L’Osservatore Romano en italien du 27 juin.
Exposer ses peurs à Dieu
Mgr Becciu a ainsi invité les fidèles à suivre la « méthode pratique pour vaincre les peurs » suggérée par l’apôtre Paul dans la lettre aux Romains. L’apôtre, a-t-il expliqué, « passe en revue toutes les situations de danger et les choses qui ont menacé de l’abattre dans la vie : « la tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le danger, l’épée ». Il « fait allusion à un fait qui lui est réellement arrivé. Il regarde donc toutes ces choses à la lumière de la grande certitude que Dieu l’aime ».
D’où l’invitation aux fidèles « à faire la même chose. À regarder la vie, présente et passée », en faisant « ressurgir les peurs qui s’y cachent : les tristesses, les menaces, les complexes ; ensuite à exposer tout cela à la lumière de la pensée que Dieu nous aime tels que nous sommes ».
« Les peurs sont comme les fantômes, a affirmé Mgr Becciu, elles ont besoin de la nuit pour agir », « elles nous étouffent si nous les gardons à un niveau inconscient » alors qu’il suffirait de « les apporter à la lumière, leur donner un nom, en parler, pour qu’elles se dissolvent ou se redimensionnent ».
La crainte de Dieu, « une composante de la foi »
Une autre chose est la crainte de Dieu, a poursuivi le substitut de la Secrétairerie d’État. C’est « une composante de la foi » qui « naît de la connaissance de qui est Dieu ». Il s’agit, a-t-il estimé, du « même sentiment que celui que nous éprouvons devant un spectacle grandiose et solennel de la nature : c’est la stupeur, l’étonnement, mêlés à l’admiration ». C’est donc une peur « inséparable de l’amour : la peur de déplaire à l’être aimé que l’on observe chez toute personne vraiment amoureuse dans l’expérience humaine ».
La crainte de Dieu a diminué dans « notre réalité quotidienne, dans notre société », a regretté Mgr Becciu : « Et plus diminue la crainte de Dieu, plus grandit la peur des hommes », parce que, « oubliant Dieu, nous mettons toute notre confiance dans les choses d’ici-bas, à savoir dans ces choses aléatoires qui peuvent diminuer d’un moment à l’autre, que le temps consume inexorablement ».
Il a invité « à regarder ce qui se produit dans le rapport entre parents et enfants », lorsque les pères ont « abandonné la crainte de Dieu et les enfants ont abandonné la crainte des pères ». « Le fait de ne plus avoir aucune crainte ou respect envers les parents rend-il les jeunes et les adolescents d’aujourd’hui plus libres ou sûrs d’eux-mêmes ? » s’est demandé le substitut. « C’est exactement le contraire qui est vrai.»
C’est pourquoi, a conclu Mgr Becciu, « la voie pour sortir de la crise est de redécouvrir la nécessité et la beauté de la sainte crainte de Dieu » qui « ne veut pas nous inspirer la crainte, mais la confiance. C’est justement ainsi que se nourrissent le respect, l’admiration, la confiance, tout ce qui va sous le nom de ‘sainte crainte’ ».
La collecte : soutenir la charité du pape
Mgr Becciu est intervenu aussi sur la quête pour le denier de Saint Pierre qui aura lieu à Rome en la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin, et a eu lieu dans toutes les paroisses d’Italie le 25 juin, à l’occasion de la journée pour la charité du pape. Dans une vidéo de TV2000, reprise par les pages Twitter et Facebook du site du Denier de Saint-Pierre www.obolodisanpietro.va, le substitut de la Secrétairerie d’État affirme que la collecte « est un signe de solidarité pour ce qu’un curé de paroisse et le pape dans l’Église universelle font pour le bien de l’Église ».
« Un vrai chrétien ne peut vivre uniquement de prière. Cette prière doit ensuite se transformer en acte de charité et de générosité », souligne-t-il. Ainsi la collecte est une « offrande faite au Saint-Père, pour soutenir son ministère universel et ses activités ».
« Je pense qu’un vrai chrétien, un fidèle mûr sent le besoin » d’ « imiter » la veuve de l’évangile, estime Mgr Becciu : « Jésus ne donna pas beaucoup d’importance à ces richards qui donnaient un peu de superflu. Par contre, la veuve. Elle avait tout donné. Et un fidèle doit sentir le désir de contribuer à la mission du pape, à la mission de soutien, de charité qu’il manifeste à l’égard de tous ».
Sur le site www.obolodisanpietro.va, le portrait du donateur est dressé : « Sensible aux plus nécessiteux, attentif aux conflits et aux grandes tragédies civiles qui frappent certaines régions de la terre, désireux de soutenir les victimes des violences perpétrées au nom de la religion ou de contribuer à la construction d’écoles et hôpitaux dans les périphéries du monde. »
Avec une traduction de Constance Roques  et d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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