Grâce à l’eau, on apprend « à avoir de la répugnance pour tout ce qui pollue, que ce soit dans le sport ou dans la vie», fait observer le pape François dans un discours à des champions de natation et avec des accents franciscains.
Les membres de la Fédération italienne de natation, dont la championne Federica Pellegrini, ont été reçus par le pape François ce samedi matin 24 juin 2017, dans la salle Clémentine du Vatican à l’occasion du Trophée « Settecolli », un tournoi international réunissant à Rome les meilleurs nageurs européens.
Le pape est parti de la considération d’une société « liquide » face à laquelle il est bon de se réunir pour un événement sportif qui représente « un moment de fête ». Car, a expliqué le pape, la fête est porteuse de « valeurs » nécessaires dans une société « liquide », en d’autres termes, sans « points de référence ».
Paradoxalement, la natation représente, a fait observer le pape, une réalité « solide » et non pas « liquide » : « Votre sport se fait dans l’eau, mais il est pourtant « très solide », car il demande un engagement constant et une force de caractère ».
Et il a décliné les valeurs dont la natation est porteuse: « L’eau dans laquelle vous nagez, plongez, faites vos compétitions, nécessite une pluralité d’attention: la valeur du corps dont on doit prendre soin sans l’idolâtrer, le besoin d’intériorité et la recherche du sens de ce que vous faites, la force et le courage de résister à la fatigue, la vision claire de l’ancrage à choisir dans la vie, et de comment l’atteindre, la valeur de l’authenticité qui se retrouve dans la transparence, la limpidité et la pureté intérieure. »
Et le pape a rappelé ce passage sur l’eau du Cantique du soleil de saint François d’Assise : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau, qui est très utile et très humble, précieuse et chaste ».
Plus encore, le pape a souligné que «l’eau est vie», une vie qui vient de Dieu, comme le rappelle aussi l’eau du baptême.
