Réfugiés hôtes de la Caritas de Rome 19/06/2017 © L'Osservatore Romano

Réfugiés hôtes de la Caritas de Rome 19/06/2017 © L'Osservatore Romano

"La fraternité va au-delà la religion", affirme le pape

Rencontre avec les réfugiés hébergés par des paroisses de Rome

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« La fraternité va au-delà la religion, elle est plus universelle que la religion », a affirmé le pape François en échangeant avec des réfugiés le 19 juin 2017. L’Osservatore Romano en italien daté du 21 juin donne un compte-rendu de cette rencontre.
Pendant une demi-heure le pape a parlé avec une vingtaine de réfugiés – chrétiens et musulmans – hébergés par les paroisses et les instituts religieux de Rome et avec une vingtaine de bénévoles de la Caritas, en fin de journée, avant d’ouvrir le Congrès ecclésial diocésain. Cinq enfants réfugiés ont offert au pape une affiche où était écrit en plusieurs langues : « Merci pape François d’avoir ouvert les portes de ton cœur et de l’Église. » Le cardinal-vicaire Agostino Vallini et le directeur de Caritas diocésaine, Mgr Enrico Fierce, ont participé à la rencontre.
« Je vous remercie d’être venus ici ensemble, il n’y a pas de différence entre ceux qui accueillent et ceux qui sont accueillis », a dit le pape. « C’est l’occasion de dire: nous sommes humains, chrétiens, humains, tous frères. » Le pape a remercié tout le monde – « ceux qui ont accueilli » et ceux qui ont « accepté d’être accueilli: ce n’est pas facile », a-t-il souligné.
Il a remercié pour le travail accompli « et aussi pour l’amitié que vous avez entre vous : c’est un bon exemple ».
« Le problème des personnes cherchant refuge est un gros problème, a dit le pape, mais c’est aussi un cri pour se réveiller, se réveiller de l’indifférence. » Puis il a ajouté: « Je suis heureux que les paroisses de Rome l’aient fait. Tout le monde n’a pas la possibilité, mais je sais que certains ont loué un appartement pour accueillir; d’autres ont été hébergés dans des familles, c’est la fraternité. »
Le pape François s’est rappelé de son retour de l’île grecque de Lesbos d’où il a amené avec lui quelques familles de réfugiés à Rome, en avril 2016 : « Ils étaient tous musulmans. Ils sont frères et sœurs. Et c’est beau que les chrétiens et les musulmans vivent ensemble. » S’« il y a ceux qui créent des problèmes, dans toutes les religions », a dit le pape, il est aussi vrai que « la majorité veut vivre ensemble dans le respect ».
Le pape a cité l’exemple d’un diocèse africain « composé en moitié de musulmans et en moitié de chrétiens : à Noël, les musulmans font des cadeaux aux chrétiens et le jour du sacrifice, les chrétiens apportent des cadeaux aux musulmans. Ils vivent ensemble dans la paix ». Et il a poursuivi: « La violence, cependant, n’a pas de religion. La religion ne porte pas de violence. Elle apporte la paix et l’acceptation. »
Une petite Ayham de 12 ans, Syrienne d’origine palestinienne, arrivée en Italie il y a quatre ans avec sa mère Nour, et accueillie par la paroisse San Fedele de Sigmaringen, a offert au pape un bouquet de fleurs blanches et jaunes, et a dit :
« Nous avons été accueillis dans la paroisse depuis novembre de l’année dernière. Le curé don Fabrizio et la communauté nous ont accueillis comme si nous faisions partie de leur famille, enfin nous nous sommes sentis à la maison ! Aujourd’hui est une journée inoubliable pour nous parce que nous rencontrons le pape qui a ouvert la porte de son cœur et de l’Église. »
À la fin de la rencontre, le pape a déclaré : « Je demande à Dieu qui est Père de tous, qu’il nous bénisse tous ». Il a prié ainsi : « Dieu, notre Père, protège-nous, guide-nous, bénis-nous tous. Que ta bénédiction soit sur nous. Amen. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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