Don Primo Mazzolari © Fondazione Mazzolari

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Quand les papes parlent de don Mazzolari, la "trompette de l'Esprit Saint"

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Le pape François dans les pas de ses prédécesseurs

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Saint Jean XXIII, le bienheureux Paul VI, Jean-Paul Ier et Benoît XVI ont eu des paroles élogieuses pour don Primo Mazzolari (1890-1959), dont le pape François avait déjà parlé l’an dernier à son diocèse de Rome.

En se rendant sur la tombe de don Primo Mazzolari, à Bozzolo, près de Crémone, ce mardi 20 juin 2017, et ensuite auprès de don Lorenzo Milani, à Barbiana, près de Florence, le pape François met ses pas dans les pas de ses prédécesseurs. Benoît XVI a mis en évidence la figure sacerdotale de don Mazzolari, juste avant d’ouvrir l’année sacerdotale.

Voici quelques extraits, dans notre traduction de l’italien de ce que les papes ont dit de don Mazzolari.

Saint Jean XXIII (5 février 1959)              

« La trompette de l’Esprit Saint »

Don Primo Mazzolari rend visite au pape Jean XXIII le 5 février 1959 : le pape Jean XXIII l’appelle « trompette de l’Esprit Saint ». Il raconte lui-même dans son journal : « Nous entrons dans la cour Saint-Damase à midi. L’attente dure jusqu’à 12h35. Puis le pape arrive dans la Salle du Tronetto. Il me parle avec une bienveillance particulière : « Cela fait six ans que nous ne nous voyons pas, cher don Mazzolari. Puis vient la phrase notée par tous : « Trompette de l’Esprit-Saint en terre de Mantoue ». Puis la Colombina [soeur de don Mazzolari, gravement malade, ndlr], ma paroisse, les malades… L’audience dure trente minutes. J’étais à sa droite. Il a précisé sa pensée avec une simplicité et une acuité peu communes… Pour finir, une allusion à la situation actuelle : « Parfois, en voyant que certaines choses vont mal, on aurait envie de faire un pas en avant. Mais le Pape a ses limites, et dans certains cas, on ne peut que prier et soufflrir. » Je sors content. J’ai tout oublié. »

Bienheureux Paul VI (1er mai 1970)

« Cultivez la mémoire de don Primo, imitez son amour et sa fidélité au Christ et à l’Eglise. Pendant de nombreuses années, avec une foi généreuse, et un plein dévouement, il a été un guide et un père de vos âmes. […] Certains disent que je n’ai pas aimé don Primo. Ce n’est pas vrai. Je l’ai aimé. Certes, vous le savez vous aussi : ce n’était pas toujours possible de partager ses positions, il marchait devant avec un pas trop grand et souvent, on arrivait pas à le suivre ! Et ainsi, il a souffert et nous avons aussi souffert. C’est le destin des prophètes. »

Jean-Paul Ier

Dans le livre de Camillo Bassotto « Mon cœur est encore à Venise », sur Albino Luciani, on rapporte le souvenir de don Germano Pattaro, après un entretien avec Jean-Paul Ier, pendant les trente jours de son pontificat : « Le pape Luciani m’a parlé de don Lorenzo Milani et de don Primo Mazzolari avec passion. Il m’a dit : « J’ai une dette envers eux deux : je les ai connus personellement. Ils ont souffert des épreuves amères de la part de leurs évêques et de l’Eglise. Deux prêtres, deux pasteurs, deux prophètes laissés seuls. »

Benoît XVI (1er avril 2009)

« J’ai maintenant une pensée spéciale pour les représentants de la Fondation don Primo Mazzolari » de Bozzolo, guidés par l’évêque de Mantoue, Mgr Roberto Busti. Chers amis, que le 50e anniversaire de la mort de don Primo Mazzolari soit une occasion opportune pour en redécouvrir l’héritage spirituel et promouvoir une réflexion sur la pensée d’un protagoniste significatif du catholicisme italien du XXe s. Je souhaite que son profil sacerdotal limpide d’humanité élevée et de fidélité filiale au message chrétien et à l’Eglise, puisse contribuer à une célébration fervente de l’année sacerdotale qui commencera le 19 juin prochain. »

Pape François (16 juin 2016)

Lors du congrès du diocèse de Rome, le pape François a dit : « Don Primo Mazzolari a eu un beau discours, un Jeudi Saint, sur Judas, un beau discours. C’est un prêtre non pas de ce diocèse mais d’Italie. Un prêtre d’Italie qui a bien compris cette complexité de la logique de l’Evangile… »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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