Itala Mela, mystique et oblate bénédictine (1904 – 1957), sera béatifiée le 10 juin 2017, à La Spezia, en Ligurie, dans le nord de l’Italie, au cours d’une messe présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. En présentant la future bienheureuse deux jours plus tôt, L’Osservatore Romano souligne son itinéraire de foi « de l’athéisme aux autels, sous le signe de la Trinité ».
Née au sein d’une famille éloignée de la foi, Itala Mela fut baptisée mais professa clairement son athéisme à l’adolescence, après la mort de son frère Enrico à l’âge de 9 ans. A l’université, bénéficiaire d’expériences mystiques, elle recommença un cheminement spirituel et se rapprocha de la spiritualité bénédictine.
Le Seigneur lui accorda une expérience de la Trinité : « Il l’éleva, rapporte le quotidien du Vatican, au-delà de toute expérience humaine, au “monastère céleste” où la Très Sainte Trinité vit depuis toujours », c’est-à-dire « au cœur » de la Trinité.
Depuis lors, sa vie fut une retraite au sein de la Trinité, s’abandonnant totalement dans la communion à Dieu Trine. Elle décrivit sa mission terrestre ainsi : « poursuivre ce qui manque à la passion du Christ en faveur de son Corps qu’est l’Eglise » et mettre tout en œuvre pour que chaque baptisé redécouvre le don de la Trinité.
En 1933, outre sa profession comme oblate au monastère bénédictin de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, elle fit vœu de consécration totale à la Trinité. Ce qu’elle appela son « cinquième vœu », s’ajoutant aux quatre vœux bénédictins (pauvreté, chasteté, obéissance, stabilité) : se vouer à l’approfondissement de la compréhension du mystère de la présence des Trois personnes divines en elle – « don de l’inhabitation de la Trinité dans l’âme » – et aider les baptisés, en particulier les prêtres et les religieux, à faire revivre cette certitude de la vie chrétienne.
« Toute sa vie, toute sa prière, toute son action, eurent comme référence cette centralité jusqu’à aboutir, le 21 avril 1941, la présentation au pape… du projet du cinquième vœu », explique L’Osservatore Romano. Itala Mela présentait le don de l’inhabitation comme un don « ignoré ou oublié », un don qui fait l’objet d’une connaissance théologique mais qui devrait être « un aliment vivifiant de toute la vie chrétienne ».
Itala Mela © communio.stblogs.org
Italie : béatification d’Itala Mela, héraut de la Trinité
De l’athéisme à la consécration bénédictine