Communauté du séminaire pontifical régional des Pouilles © L'Osservatore Romano

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La formation des prêtres consiste à présenter Jésus, pas une doctrine

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Réflexion du cardinal Stella

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La formation des prêtres « ne consiste pas à donner une doctrine : c’est présenter la Personne de Jésus », a affirmé le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé. Dans un entretien à Radio Vatican en italien le 1er juin 2017, il a invité à ne pas vivre le séminaire « en superficie » mais à ouvrir son cœur.
Après l’audience accordée aux participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé, le cardinal est revenu sur le discours du pape, dont une large partie était adressée aux jeunes prêtres : « Le pape voit, sent, écoute les attentes de cette jeunesse presbytérale qui a besoin d’une parole de soutien, d’encouragement, de compréhension, d’affection ». Les jeunes prêtres ont en effet « besoin d’un soutien particulier de la part du pape et surtout de leurs évêques, de leurs pasteurs ». Mais le pape argentin est aussi « exigeant », a fait observer le préfet.
Evoquant la « Ratio fundamentalis » – le document élaboré en décembre 2016 par le dicastère, pour la formation des futurs prêtres – le cardinal Stella a souligné que « la formation ne consiste pas à donner une doctrine : c’est présenter la Personne de Jésus ».
« Un jeune peut rester au séminaire six ans, huit ans et vivre toujours en superficie », a-t-il noté en souhaitant « que le cœur du jeune s’ouvre vraiment à cette formation… que le jeune sente qu’en ouvrant son cœur, il parvient à faire mûrir une amitié profonde avec Jésus, il réussit à grandir dans sa maturité humaine, dans sa spiritualité ».
Pour le cardinal Stella, le mot discernement « très cher au pape » est « la clé qui éclaire tout le processus de formation ». Si la formation « a touché en profondeur surtout les aspects humains, pas seulement les aspects intellectuels ou académiques, s’il y a eu une conversion du cœur, une conversion de sa vie à Jésus, je pense que le projet sacerdotal ne doit pas effrayer », a-t-il estimé.
Au fil de l’entretien, le préfet a expliqué que « la formation des prêtres commence lorsqu’ils sont enfants de chœur – pour ainsi dire – jusqu’au moment où le Père Eternel nous appelle sur l’autre rive de la vie ! Une formation, qui est initiale durant le temps du séminaire, puis est permanente durant le temps de la vie sacerdotale ».
Avec la Ratio fundamentalis, a-t-il poursuivi, « nous avons voulu dire aux évêques et aux formateurs : prenez au sérieux cet engagement, parce qu’aujourd’hui face à l’Eglise et face à la société, pour présenter le prêtre avec un engagement définitif, avec un engagement qui va en profondeur dans sa vie, il faut qu’il y ait une bonne sélection, une bonne formation, un discernement juste au moment de l’appel aux Ordres et un vrai accompagnement durant le temps du ministère sacerdotal ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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