Messe à Sainte-Marthe, 11 mai 2017 © L'Osservatore Romano

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Sainte-Marthe: "Une paix sans croix n’est pas la paix de Jésus"

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La paix du monde anesthésie, met en garde le pape

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« Une paix sans croix n’est pas la paix de Jésus », a assuré le pape François lors de la messe matinale du 16 mai 2017. Depuis la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, il a mis en garde contre la paix du monde qui « anesthésie ».
Dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, le pape François a médité sur les paroles de Paul et Barnabé dans la première lecture (Ac 14, 19-28) : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu ». « Mais peut-on avoir la paix dans les épreuves ? », s’est-il demandé en référence à la promesse du Christ « Je vous laisse ma paix ».
Une paix « qui vient de nous, non », a répondu le pape : « nous ne sommes pas capables de nous faire une paix psychologique… car les épreuves existent : qui une douleur, qui une maladie, qui une mort … elles existent ». Mais la paix de Jésus, « un don de l’Esprit Saint », s’acquière « au milieu des tribulations ».
Cette paix, a-t-il précisé, « n’est pas une sorte de stoïcisme, celle que fait le fakir, non ». C’est « une paix réelle, qui va dans la réalité de la vie, qui ne nie pas la vie : la vie est ainsi. Il y a la souffrance, il y a les maladies, il y a tant de mauvaises choses, il y a les guerres … mais cette paix intérieure, qui est un cadeau, ne se perd pas, on avance en portant la croix et la souffrance. ».
En effet, « une paix sans croix n’est pas la paix de Jésus… Nous pouvons la fabriquer. Mais elle ne dure pas : elle finit ». « La paix que nous offre le monde, a prévenu le pape François, est une paix sans épreuves ; il nous offre une paix artificielle », qui se réduit à de la « tranquillité ». Une paix, qui « ne regarde que ses propres choses, ses propres certitudes », qui « renferme ».
« Le monde nous apprend le chemin de la paix en nous anesthésiant : il nous anesthésie pour ne pas voir une autre réalité de la vie : la Croix », a poursuivi le pape. Et de souligner : quand mon cœur « s’agite c’est parce que je ne suis pas ouvert à la paix de Jésus », incapable de « vivre la vie comme elle vient, avec ses croix et ses souffrances ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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