A Fatima, « Marie est essentiellement venue comme ambassadrice de paix », en appelant les trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, à participer à « sa Mission permanente auprès de toutes les nations ». C’est ce qu’a affirmé l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New-York, Mgr Bernardito Auza, le 12 mai 2017.
Depuis les Etats-Unis, à la veille du 100e anniversaire des apparitions de Notre Dame de Fatima (13 mai), 600 personnes ont participé à un événement commémoratif organisé par la Mission du Saint-Siège et la Mission du Portugal sur le thème “Le Centenaire de Fatima et la pertinence constante de son Message pour la Paix”.
Durant son intervention, Mgr Auza a invité à élever des prières à Marie pour la paix en Syrie, en Corée, au Soudan du sud, en Somalie, au Yémen, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Ukraine, pour la fin du terrorisme, de la persécution religieuse, ethnique et raciale, la fin des répressions totalitaires, des cartels de la drogue et du crime organisé, du trafic des personnes et autres formes modernes d’esclavage.
Il a souligné la « mission permanente » de la Sainte Vierge, exprimée aussi à Fatima : « Marie est essentiellement venue comme ambassadrice de paix avec une sommation [aux trois enfants voyants] à être des membres principaux, pour utiliser le jargon de l’ONU, de sa Mission permanente auprès de toutes les nations »
Pour le représentant du Saint-Siège, on peut tirer des leçons universelles des événements de Fatima, la première étant « la nécessité de la conversion », notamment vis-à-vis de l’accueil des plus pauvres : « une condition préalable à la paix ». Sans cette conversion « la paix ne restera qu’une illusion ».
La deuxième leçon est liée au fait que « la paix commence dans le cœur » : « Si le cœur n’a pas de paix, a averti Mgr Auza, cela va être très dur d’être artisan de paix, constructeur et gardien. La personne doit être transformée ».
La troisième leçon universelle concerne la prière, un « instrument de paix », qui transforme « celui qui prie » mais aussi « le monde extérieur ». « Marie, a expliqué le nonce apostolique, dit que dans le travail de paix, avant l’action, aussi indispensable qu’elle soit, il faut en premier la prière et le sacrifice ».
Enfin, la quatrième leçon est « la nécessité d’impliquer tout le monde dans les efforts de pacification ». Pour transmettre son message en effet, Marie ne s’adresse pas aux chefs d’Etat, aux diplomates, ni aux chefs religieux mais à trois enfants. Pour la paix, a conclu Mgr Auza, tout le monde a un rôle à jouer, « même ceux que le monde trouve insignifiants, incapables ou trop jeunes ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Petite chapelle des apparitions, Fatima © L'Osservatore Romano
ONU : la "mission permanente" de Marie comme "ambassadrice de paix"
Intervention de Mgr Auza à l’occasion du pèlerinage du pape à Fatima