Messe présidée par le card. Parolin à Fatima 12 mai 2O17 © capture de Zenit / Fatima.pt

Messe présidée par le card. Parolin à Fatima 12 mai 2O17 © capture de Zenit / Fatima.pt

«Ayez confiance, l’amour et la paix vaincront », homélie du card. Parolin

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« La miséricorde de Dieu est plus forte que le pouvoir du mal »

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«Ayez confiance, l’amour et la paix vaincront, car la miséricorde de Dieu est plus forte que le pouvoir du mal. Ce qui semble impossible aux hommes, est possible à Dieu» : c’est en ces termes que le cardinal Parolin fait la synthèse du message de Notre Dame de Fatima.
Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat, a en effet présidé la messe de la nuit de prière du 12 mai 2017 sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima, en présence de centaines de milliers de pèlerins venus du monde entier pour le centenaire de la première apparition, du 13 mai 1917 aux trois jeunes pastoureaux, les bienheureux Jacinta et Fancisco Marto, et Lucia dos Santos.
Le pape venait de présider la prière du rosaire, dans la chapelle des apparitions et la procession aux flambeaux.
L’archevêque italien a indiqué le chemin de cette victoire de Dieu, qui passe par la liberté des hommes : « Notre Dame nous invite à nous engager dans ce combat de son divin Fils, notamment par la prière quotidienne du rosaire pour la paix dans le monde. »
Et d’expliquer ce principe cher à la spiritualité de saint Ignace de Loyola: « Bien que tout dépende de Dieu et de sa grâce, il faut agir comme si tout dépendait de nous, en demandant à la Vierge Marie que le cœur des personnes, le foyer des familles, le cheminement des peuples et l’esprit fraternel de l’humanité tout entière lui soient consacrés et soient placés sous sa protection ainsi que sous sa conduite. »
Il a invité à un dévouement total, pour la paix du monde: « Elle veut des gens tout donnés! «Si l’on fait ce que je vous dis, beaucoup d’âmes seront sauvées et il y aura la paix» (13 juillet 1917). Finalement, ce qui vaincra la guerre, c’est un cœur: le Cœur de la Mère obtiendra la victoire, à la tête de millions de ses fils et de ses filles. »
Le cardinal Parolin a aussi invité à l’espérance dans la fécondité de la prière : « Que nous demande Fatima? La persévérance dans la consécration au Cœur Immaculé de Marie, vécue chaque jour par la récitation du Rosaire. Et si, malgré la prière, les guerres persistent? Même si l’on ne voit pas des résultats immédiats, persévérons dans la prière; celle-ci n’est jamais inutile. Tôt ou tard, elle portera du fruit. La prière est un capital qui est dans les mains de Dieu et qu’il fera fructifier selon ses temps et ses desseins, qui sont très différents des nôtres. »
Commentant le Magnificat, il a souligné le contraste entre la force de ces « petits » et la vaine puissance des violents, « entre la ‘‘grande’’ histoire des nations et de leurs conflits, l’histoire des grands et des puissants avec sa propre chronologie et géographie du pouvoir, et la ‘‘petite’’ histoire des pauvres, des humbles et des sans-pouvoir ».
Et voici les moyens de la victoire «  en faveur de la paix », des « moyens apparemment inutiles ou inefficaces, comme la conversion, la prière réparatrice, la consécration » : « C’est une invitation à arrêter la progression du mal en entrant dans l’océan de l’Amour divin en tant que résistance – et non capitulation – à la banalité et à la fatalité du mal. » Et il a invité à empêcher la progression du mal en refusant de s’en faire complice.
Enfin, à la suite des pastoureaux, le cardinal Parolin a suggéré aux baptisés le chemin d’une offrande de soi concrète, incarnée : « Avec la générosité et le courage de Marie, offrons à Jésus notre corps, pour qu’il puisse continuer à habiter au milieu des hommes; offrons-lui nos mains pour caresser les tout-petits et les pauvres; nos pieds, pour aller à la rencontre des frères; nos bras, pour soutenir ceux qui sont faibles et pour travailler dans la vigne du Seigneur ; notre esprit, pour penser et faire des projets à la lumière de l’Évangile; et surtout notre cœur, pour aimer et pour prendre des décisions selon la volonté de Dieu. »
« C’est ainsi que nous façonne la Vierge Mère, en nous serrant contre son Cœur Immaculé, comme elle l’a fait avec Lucie et les bienheureux François et Jacinthe Marto », a fait observer le Secrétaire d’Etat choisi par le pape François. Ils s’étaient rencontrés alors que l’un était archevêque de Buenos Aires et l’autre nonce apostolique au Venezuela, où il n’hésitait pas à rendre visite à des communautés isolées en s’y rendant à cheval.
A la fin de la messe, les concélébrants ont raccompagné la statue de la Vierge Marie à la « Capelhina » de la première apparition. Des milliers de pèlerins se sont ensuite préparés à bivouaquer sur place jusqu’au matin, pour la canonisation de Jacinta et Francisco. La pluie avait cessé mais beaucoup, déjà enfouis dans leurs sacs de couchage, avaient pris soin de se protéger aussi par des parapluies.
L’esplanade peut rassembler, dit-on, quelque 600 000 personnes, mais ce samedi 13 mai, le centenaire et la venue du pape François pourraient bien attirer jusqu’à un million de personnes.
La nuit a aussi été accompagnée de prière : l’adoration eucharistique, dans la basilique de la Sainte-Trinité, puis du Chemin de Croix, d’une célébration mariale, et de la messe, à 4h30, dans la chapelle des apparitions, et enfin de l’adoration et du chant des laudes.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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