Clara Fey, domaine public

Clara Fey, domaine public

Allemagne: Clara Fey, bientôt béatifiée

Print Friendly, PDF & Email

Un miracle attribué à son intercession

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le Vatican a reconnu un miracle attribué à l’intercession de la vénérable Allemande Clara Fey, fondatrice de la Congrégation des sœurs du Pauvre Enfant Jésus (1815-1894), ouvrant la voie à sa béatification.
Lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 4 mai 2017, le pape François a en effet autorisé le dicastère à publier quatre décrets concernant des miracles. Parmi eux, un mirécle obtenu apr la prière de cette religieuse allemande.
« Les enfants pauvres, sont les meilleurs amis de Jésus », affirmait Clara Fey et les avait servi toute sa vie.
Née le 11 avril 1815 à Aix-la-Chapelle, Clara Fey est issue d’une riche famille d’un industriel textile qui meurt lorsqu’elle a cinq ans. À l’école, Clara a une enseignante qui a une grande influence sur elle ainsi que sur les autres élèves. C’est une poétesse romantique d’inspiration religieuse, Luise Hensel, qui suscite chez les élèves beaucoup d’enthousiasme religieux et la volonté d’accomplir les œuvres de la charité. Plus tard, 19 de ses 34 élèves entreront dans les monastères tandis que quatre parmi elles – y compris Clara Fey –  formeront leurs propres congrégations.
À 11 ans, Clara a un rêve : elle rencontre un garçon pauvrement  vêtu à qui elle veut  donner l’aumône. Le garçon dit: « J’ai encore beaucoup de pauvres frères et sœurs dans cette ville. » Lorsqu’elle demande son nom, il répond: « Je suis le pauvre Enfant Jésus. » Ce rêve devient le motif principal de l’action de Clara.
Des orphelins et des enfants pauvres sont de plus en plus nombreux dans la ville industrielle d’Aix-la-Chapelle. Dans les usines, les enfants travaillent jusqu’à 12 heures par jour et ne reçoivent qu’une dixième du salaire des adultes.
En 1837, soutenue par son frère Andreas, chapelain de l’église des dominicains, et avec son argent à elle, Clara  ouvre une école. En 1842, on lui permet de s’installer dans l’ancien monastère dominicain ou les enfants de l’internat sont logés, nourris et éduqués.
Le 2 février 1844, Clara Fey fonde avec ses quelques amies la congrégation des sœurs du Pauvre Enfant Jésus.
Le 30 août 1846, Clara écrit : « Nous pouvons recevoir le Seigneur. Des occasions de prendre un enfant pauvre ne manquent pas. Il faut seulement que nous le fassions au nom de Jésus. Les pauvres, particulièrement les enfants pauvres, sont les meilleurs amis de Jésus. Il les aime et tout ce qui leur arrive, Il le voit comme si cela arrive à Lui. »
Le 12 mai 1869, la congrégation est reconnue par un institut de droit pontifical par le pape Pie IX. Elle s’agrandit vite : dans les années 1870, ses 600 sœurs travaillent dans 27 couvents en Prusse.
En 1878, face au conflit qui oppose le royaume de Prusse à l’Église catholique romaine, Clara Fey s’exile aux Pays-Bas, à Simpelveld, où elle fonde une nouvelle maison. Les sœurs s’établissent aussi en Angleterre, en Belgique et en France.
Après la fin du conflit en 1887, la congrégation retourne en Prusse. Clara Fey reste à Simpelveld où elle meurt le 8 mai 1894.
En 1958, le procès de sa béatification est lancé. Le pape Jean-Paul II  reconnaît Clara Fey vénérable le 14 mai 1991.
 
 

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel