Echange de cadeaux entre le patriarche Tawadros et le pape François, capture

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La Mère de Tendresse et S. François : les dons du pape à son « frère » Tawadros

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L’Egypte marquée par le souvenir de François d’Assise

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Le pape François a offert au patriarche Tawadros II, ce vendredi 28 avril, au siège patriarcal, une icône de la Vierge Marie « Mère de Dieu de la tendresse » et une statue de saint François d’Assise que le pape a cité dans son discours à la conférence sur la paix et que le patriarche a cité plusieurs fois dans son discours. En 1219, saint François vint en Egypte rencontrer le sultan El-Kamil : il « se borna à répondre humblement, gravement : Sire, l’Amour n’est pas aimé. L’Amour en ce monde est toujours crucifié ».
L’icône de la Vierge Marie « Mère de Dieu de la tendresse »
L’œuvre est une copie de l’icône de la Mère de Dieu de la Tendresse du monastère russe de Tolga (Iaroslavl). On l’appelle aussi « Manifestée » (Yavlennaya, en russe),en souvenir de sa découverte miraculeuse sur les rives de la Volga,au confluent avec la rivière Tolga en 1314 : c’est là que fut érigé le monastère qui conserve l’icône originale.
Un communiqué du Saint-Siège explique qu’un élément caractéristique de la représentation de la tendresse – thème cher au pape François – qui caractérise l’iconographie russe, c’est la façon dont l’Enfant Jésus embrasse la Vierge Marie en pressant sa joue contre celle de sa Mère.
Et en s’appuyant de son pied gauche sur les genoux de sa mère, et sa main droite sur  sa poitrine semble se hisser vers le haut : on y voit une allusion à l’Hymne acathiste qui compare la Vierge à une échelle sainte unissant le Ciel et la Terre.
« L’icône exprime avec une efficacité rare l’intensité de la relation affectueuse et pleine de tendresse entre la Mère et le Fils. La Vierge symbolise aussi l’Eglise du Christ, comme lieu où la relation d’amour entre Dieu et l’homme est vécue en plénitude. Dans cette représentation, l’amour unit le céleste et le terrestre, le divin et l’humain. L’unité est transmise par la rencontre des visages, et la conjonction de leurs auréoles. »
La décoration de l’auréole de la Vierge dessine des rayons, incisés selon un motif typique de l’art sacré russe des XVIIe et XVIIIe s. La Mère de Dieu porte une robe et une coiffe (mitella) bleues et un manteau  (maphorion) rouge foncé bordé d’or et décoré de pierres précieuses et de perles. Le manteau lui-même est orné d’étoiles en forme de losange et de trèfles à quatre feuilles, antiques symboles de sa virginité perpétuelle.
L’Enfant Jésus est représenté les pieds nus, revêtu d’une tunique (chitone) bleue et d’un manteau (himation) bleu foncé. La Mère de Dieu est pensive, préfigurant le chemin de croix. L’icône a été étudiée et restaurée dans les ateliers des Musées du Vatican. L’inscription en caractères cyrilliques est incomplète.
La sculpture de saint François
Ce bronze a été réalisé par un sculpteur italien d’Arezzo, Andrea Roggi, en 2013. Il représente saint François s’élançant vers le ciel en chantant son cantique de louange au Dieu Créateur : il s’intitule en effet «  Le Cantique des créatures, hommage à saint François ».
L’artiste voulait « exalter non seulement le texte de ce qui est considéré comme l’oeuvre poétique en italien la plus ancienne, mais aussi et surtout son auteur et son sens profond de la fraternité entre l’homme et la création.
Son élan met en relief, sur son cœur, un soleil, symbole de la présence de Dieu, et allusion au titre du « Cantique du soleil ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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