Un décret reconnaissant « les vertus héroïques » du prêtre italien Daniele de Samarate – au siècle : Felice Rossini – (1876-1924), de l’Ordre des Frères mineurs capucins, a été promulgué par la Congrégation pour les Causes de saints, avec l’approbation du pape François, le 23 mars 2017. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Le père Daniele da Samarate est mort à 48 ans, en passant 26 ans en mission à Brésil, surtout avec les lépreux. Il a gagné l’amour de plusieurs malades et il répétait toutes les dernières années de sa vie, lorsque lui-même était atteint de lèpre : « Loué soit Dieu! »
Felice Rossini, « missionnaire et apôtre des lépreux », est né à S. Macario di Samarate, en Lombardie, le 15 juin 1876. À quatorze ans, le 15 janvier 1890, il entre dans la communauté des frères capucins de Lombardie dans le couvent de Sovere (à Bergame). Dans une lettre de recommandation, son pasteur écrit : « Il fera un résultat très positif ! » Au couvent, Felice prend le nom religieux de frère Daniele.
Il termine avec succès ses études de philosophie et de théologie à Milan en 1896. Pas encore prêtre, en 1898 il part en mission de Maranhão (Brésil du Sud), ouverte depuis seulement six ans.
Ordonné prêtre à Fortaleza (à Ceara) le 19 mars 1899, le p. Daniele part, en janvier 1900, pour la colonie agricole de San Antonio do Prata (à Pará) où il reste – « directeur éclairé, constructeur entreprenant, missionnaire infatigable » – jusqu’au janvier 1913. Travaillant surtout avec les lépreux, il contracte lui-même la maladie.
Après une brève période en tant que curé de la paroisse de San Luis-Anil (Maranhão), le 27 avril 1914 il entre définitivement dans la léproserie de Tucunduba (Belem-Para) où il reste jusqu’à sa mort. Les grandes souffrances physiques sont aggravées par un accueil très dur de la part d’autres lépreux. Mais le père Daniele de Samarate supporte les insultes et les calomnies des malades avec courage et patience.
Voici le « credo » que le père Daniele a écrit et récite à haute voix avec les autres malades tous les matins :
« Je suis l’enfant de Dieu. Dieu habite en moi.
Je peux être tout ce que je désire, car Dieu est mon aide.
Je ne me lasse jamais, car Dieu est ma force.
Je ne suis jamais malade et attristé, car Dieu est ma santé.
Je ne manque rien, car Dieu est mon fournisseur.
Juste parce que je suis un enfant de Dieu, je suis relié à la Présence Divine de mon Père.
Je suis heureux dans tout ce que j’entreprends, car mes savoirs et mes connaissances augmentent en moi chaque jour.
Amen. »
Le père Daniele meurt le 19 mai 1924.
