« Nous prions et nous espérons que 2017 sera l’année du changement », dit le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, en Syrie : « Nous devons garder cet espoir vivant. »
Alors qu’une troisième série de pourparlers organisés par la Russie est en cours au Kazakhstan, avec la participation de l’opposition au gouvernement de Damas, les Syriens « sont entre espoir et scepticisme après de nombreuses réunions qui n’ont rien produit », témoigne le nonce à l’antenne de Radio Vatican en italien ce 15 mars 2017.
Six ans après le début des manifestations contre le régime du président Assad qui ont provoqué une guerre d’une violence sans précédent en Syrie, il souligne qu’« il faudrait alimenter et maintenir fortement l’espérance ». « Cela ne veut pas dire que dans deux semaines tout doit être résolu, poursuit le cardinal Zenari, mais au moins être en mesure d’arrêter cette descente dans l’horreur et essayer de sortir de ce gouffre dans lequel est tombée la Syrie. Et avec l’aide de la communauté internationale, nous espérons que nous pouvons voir un tournant vers la réconciliation, la paix et la reconstruction. »
Un tsunami d’atrocités et de souffrances
Le nonce compare la situation dans le pays à « une vague », « presque un tsunami de violence, d’atrocités et de souffrances qui s’est abattu en particulier sur la population civile ».
Le cardinal parle « de souffrances indescriptibles, en particulier pour les plus vulnérables » : les enfants, les femmes. Il voit « la destruction de la famille », quand « les hommes sont morts ou sont en guerre, et le poids de la famille est tombé sur les femmes et les enfants, qui ne bénéficient plus de la joie familiale, de la protection familiale ».
La guerre ne détruit pas que « des palais », conclut le nonce, mais « la destruction interne est plus impressionnante : combien d’âmes sont détruites ! »
