Retraite de carême à Ariccia © L'Osservatore Romano

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Retraite de carême: Dieu donne à chacun la parole juste, souligne le pape

Il remercie le prédicateur d’avoir été « normal »

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Que ce soit dans « les paroles les plus simples » ou « les plus compliquées », « à chacun, le Seigneur donne la parole [juste] », a déclaré le pape François à la conclusion de la retraite de carême qu’il a vécue avec la Curie romaine à Ariccia, du 5 au 10 mars 2017. Il suffit d’une ou deux paroles à méditer, a-t-il estimé. Il a remercié le prédicateur, le père Giulio Michelini, d’avoir été « normal ».

« Je veux te remercier pour le bien que tu as voulu nous faire et pour le bien que tu nous as fait, a dit le pape François au franciscain. Avant tout, de t’être montré comme tu es, naturel … Sans artifices. Avec tout le bagage de ta vie : les études, les publications, les amis, les parents, les jeunes frères que tu dois entourer… tout, tout. Merci d’être ‘normal’ ».

Le pape François a aussi remercié le p. Michelini pour le travail accompli dans un esprit de « responsabilité ». Le franciscain s’est même rendu à Capharnaüm, sur le lac de Galilée, en Israël, pour approfondir ses méditations sur la Passion selon l’Evangile de Matthieu.

« Merci pour tout ce que tu nous as donné, a ajouté le pape. (…) Il y a une montagne de choses à méditer, mais saint Ignace dit que quand on trouve dans les Exercices quelque chose qui donne consolation ou désolation, on doit s’arrêter là et ne pas continuer. Chacun de nous en a sûrement trouvée une ou deux, parmi tout cela. Et le reste n’est pas gaspillé… il servira pour une autre fois ».

Le pape a aussi fait observer que « les choses les plus importantes, les plus fortes, peuvent ne rien dire à quelqu’un, et peut-être une petite parole, une [petite] chose dira plus (…). Parfois, les paroles les plus simples sont celles qui nous aident, ou les paroles les plus compliquées : à chacun, le Seigneur donne la parole [juste] ».

En déclenchant les rires des retraitants, il a illustré son propos avec « l’anecdote du grand prédicateur espagnol », qui venait de faire « une grande prédication bien préparée » : « un homme s’est approché de lui – grand pécheur public – en larmes, demandant la confession ; il s’est confessé, une cataracte de péchés et de larmes… Le confesseur, étonné – parce qu’il connaissait la vie de cet homme – a demandé : ‘Mais dites-moi, à quel moment avez-vous senti que Dieu vous touchait le cœur ? Avec quelle parole ?’ – ‘Quand vous avez dit : Passons à un autre sujet’ ».

« Je te souhaite de continuer à travailler pour l’Eglise, dans l’Eglise, dans l’exégèse, dans les nombreuses choses que l’Eglise te confie, a conclu le pape. Mais surtout, je te souhaite d’être un bon frère ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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