Pour sa sixième méditation de carême devant le pape François et la Curie romaine, le père Giulio Michelini a médité sur le procès subi par Jésus et sur la femme de Pilate (Mt 27,11-26). Une méditation co-écrite avec des époux, Mariateresa Zattoni et Gilberto Gillini, avec lesquels le franciscain collabore régulièrement.
L’exégèse de l’Ecriture sainte n’est pas la prérogative des consacrés et des théologiens, a souligné le prédicateur dans son intervention synthétisée par Radio Vatican en italien : les couples et les familles doivent aussi y participer.
Depuis la Maison du Divin Maître à Ariccia, au sud de Rome, au quatrième jour de la retraite, le p. Michelini s’est arrêté sur le choix présenté par Ponce Pilate : Jésus ou Barabbas. Un épisode qu’il a comparé au roman de William Styron, Le choix de Sophie, où une jeune mère est forcée dans un camp nazi de choisir lequel de ses deux enfants sera mis à mort. De même que dans le roman, la responsabilité de la décision insoutenable de choisir entre deux hommes, revient à celui qui oblige à choisir, c’est-à-dire le préfet romain, et non pas à la foule, a-t-il estimé.
Dans leur méditation lue par le prédicateur, les deux époux ont fait observer que c’était la voix d’une femme, qui venait faire irruption dans ce jeu de pouvoir masculin, à savoir la complicité entre le grand prêtre et Pilate.
Ils sont aussi revenus sur les songes de l’Evangile de saint Matthieu, qui représentent le « rêve de Dieu » : le salut de son fils. Mais si Joseph et les Mages comprennent ce qu’ils doivent faire, Pilate n’écoute pas la voix de sa femme, n’écoute pas les songes, il cherche seulement à garder le pouvoir.