Capture CTV - Père Raniero Cantalamessa

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«Vous ne pouvez jamais en faire assez en termes de miséricorde», explique le p. Cantalamessa

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Lire le message de carême du pape

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« Vous ne pouvez jamais en faire assez en termes de miséricorde spirituelle et corporelle, estime le p. Raniero Cantalamessa, parce que les besoins sont immenses et objectivement supérieurs à la force humaine. » Le pauvre Lazare « n’est plus une personne, ajoute-t-il, mais un continent, ou même un hémisphère, l’hémisphère Sud du monde ».
Le prédicateur de la Maison pontificale a accordé une interview à l’agence catholique italienne SIR au début du premier carême après l’Année de la Miséricorde, le vendredi 3 mars 2017.
« Après l’Année jubilaire, souligne le père Cantalamessa, le mot « miséricorde » résonne d’une manière nouvelle et différente dans l’Église; il évoque des gestes, des attitudes et une pratique ecclésiale bien précise. » Le pape, rappelle-t-il, « a indiqué une série d’applications concrètes, des domaines nouveaux et existentiels ou s’incarne la béatitude des miséricordieux ». Le pape François a surtout souligné, dit le p. Cantalamessa, que « la miséricorde des hommes et de l’Église n’est pas la cause, mais l’effet de la miséricorde de Dieu ».
Le message du pape pour le carême, poursuit le prédicateur, – sur le thème « La Parole est un don, l’autre est un don » – « est centré sur la relation entre la Parole que Dieu adresse à chaque personne par l’Évangile et la parole vivante qui est chaque frère et en particulier le pauvre et le nécessiteux ». « Saint Augustin, explique le p. Cantalamessa,  définit la parole comme « sacrement que vous entendez » et le sacrement comme « une parole que vous voyez ». « L’autre, et le pape le rappelle, est en effet une parole que vous voyez », dit le p.Cantalamessa
« L’homme riche n’a pas vu cette parole dans le pauvre Lazare », poursuit le prédicateur qui rappelle les paroles du pape mettant en garde de « ne pas faire la même chose avec les nombreux « Lazare » qui sont à nos portes et dans nos rues ».
Le père Cantalamessa souligne aussi l’importance du sacrement de la réconciliation précisant que « la confession est pratiquée beaucoup moins que dans le passé », mais les gens qui s’approchent à la confession le font, « en général, avec une plus grande conviction qu’auparavant » : cela coïncide avec de « nombreux appels du pape François de faire de la confession un signe d’authentique conversion du cœur ».
Cependant, note le père Cantalamessa, « il y a des péchés que nos prêtres entendent rarement mentionnés dans le confessionnal et qui sont omniprésents dans la vie et constituent un véritable fléau de la société: ceux qui, en fait, affectent la façon de gérer ou d’obtenir de l’argent ». « Espérons, ajoute-t-il,  que le commentaire que le pape fait de la parabole évangélique, dans son message pour le carême, ne soit pas lu et entendu uniquement par de nombreux Lazare, mais aussi par un homme riche. »
« Comme toutes les idoles, met en garde le prédicateur, l’argent est « faux et menteur» : promet la sécurité et, à la place, la prend; promet la liberté et la détruit. » « Le dieu de l’argent » punit aussi « ses adorateurs », ajoute-t-il. Il appelle à se méfier de ce « grand vieux » qui « existe vraiment », qui n’est « pas un mythe » et qui « s’appelle l’argent ».
(Tous les titres du samedi 4 mars 2017 se trouvent ici.)

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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