Messe à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

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Dieu "aime discuter avec nous", affirme le pape

Homélie matinale sur les « Me voici » de la vie chrétienne

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Dieu « aime discuter avec nous », y compris quand le chrétien se met « en colère » devant lui, a assuré le pape François le 24 janvier 2017. Dans son homélie de la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, il a médité sur les « me voici » de toute vie chrétienne.

Le pape a commenté la première lecture (He 10, 1-10) : « En entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté ».

« L’histoire du salut » est « une histoire de ‘me voici’ », a-t-il souligné dans ses propos rapportés par Radio Vatican. Mais ces « me voici » ne sont pas « automatiques » : « Le Seigneur dialogue toujours avec ceux qu’il invite à suivre cette route et à dire me voici. Il a beaucoup de patience (…). Quand nous lisons le Livre de Job, tous ces raisonnements de Job, qui ne comprend pas, et les réponses, et le Seigneur qui lui parle, le corrige… ».

« La vie chrétienne c’est cela, a affirmé le pape François : un me voici, un me voici continuel pour faire la volonté du Seigneur. (…) Me voici. Je suis disponible ».

Et à l’exemple des figures bibliques, le chrétien peut « discuter » avec Dieu : « Il aime discuter avec nous. Quelqu’un me dit : ‘Mais, Père, si souvent quand je vais prier je me mets en colère contre le Seigneur…’: mais cela aussi c’est une prière ! Il aime quand tu te mets en colère et quand tu lui dis en face ce que tu sens, parce qu’il est Père ! (…) C’est aussi un ‘Me voici’ ».

Le pape a alors invité à un examen de conscience : « Comment est mon ‘me voici’ au Seigneur, pour faire sa volonté dans ma vie ? (…) Est-ce que je vais me cacher, comme Adam, pour ne pas répondre ? Ou, quand le Seigneur m’appelle, au lieu de dire ‘me voici’ ou ‘que veux-tu de moi ?’, je fuis, comme Jonas qui ne voulait pas faire ce que le Seigneur lui demandait ? Ou je fais semblant de faire la volonté du Seigneur, mais seulement extérieurement, comme les docteurs de la loi que Jésus condamnait durement ? Ils faisaient semblant : ‘Tout va bien … aucune question : je fais ceci et rien de plus’. Ou je regarde de l’autre côté, comme l’ont fait le lévite et le prêtre devant ce pauvre homme blessé, battu par des brigands, laissé à moitié mort ? ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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