Jean-Paul II, Ma vocation, don et mystère, couverture

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Jan Tyranowski, laïc, guide spirituel de Karol Wojtyla

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Le Carmel, le Rosaire vivant, Grignion de Montfort

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La cause de béatification de Jan Tyranowski, laïc polonais (1901-1947), guide spirituel de Karol Wojtyla, vient de franchir une étape à Rome avec la reconnaissance de ses « vertus héroïques » par une décret de la Congrégation pour les causes des saints approuvé par le pape François le 20 janvier 2017
Il faudra ensuite l’authentification d’un miracle dû à son intercession pour ouvrir la voie à sa béatification.
Imprégné de la spiritualité du carmel, Jan Tyranoskiw avait un formation d’expert comptable, mais il s’était établi comme tailleur. Il a eu une influence notable sur la jeunesse de Cracovie, dont Karol Wojtyla, devenu le saint pape Jean-Paul II, auquel il a enseigné, à partir de février 1940, le « Rosaire vivant » et à qui il a fait connaître non seulement le carmel – Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux – mais aussi saint Louis Marie Grignion de Montfort, qui inspirera sa devise « Totus Tuus ».
Il était un guide de la jeunesse chrétienne de l’université de Cracovie et de la paroisse Saint-Stanislas Kosta, dans les années 1940, au moment où 11 salésiens de la paroisse étaient envoyés en camps de concentration.  Sous l’Occupation nazie, il enseignait la résistance par l’amour et que le mal implose de lui-même. Un enseignement précieux aussi pour la période suivant de la domination du communisme soviétique.
Atteint de tuberculose, Jan Tyranowski s’est éteint à 47 ans, le 15 mars 1947, à Cracovie. Il n’avait pas pu assister à l’ordination sacerdotale de Karol Wojtyla le 1er novembre 1946. Il repose dans l’église Saint-Stanislas Kosta, tenue par les Salésiens, dans le quartier de Debniki.
Son procès en béatification a été ouvert au niveau diocèsain le 19 novembre 2007 par le postulateur général des Salésiens, Mgr Enrico dal Covolo, et par l’archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislas Dziwisz. Il se poursuit maintenant à Rome.
Karol Wojtyła raconte lui-même dans son livre autobiographique Don et mystère l’influence de Tyranowski sur sa vocation, à l’occasion des 50 ans de son ordination sacerdotale : il évoque la paroisse salésienne et de l’image de Marie Auxiliatrice vénérée à Cracovie, dans le quartier Debniki, aux pieds de laquelle il a pris sa décision d’entrer au séminaire clandestin.
« Jan Tyranowski, qui « inventa » l’initiative du « Rosaire vivant » pour jeunes garçons qui consistaient à réciter le chapelet de manière ininterrompue, les garçons se mettant d’accord sur les horaires de fin et de début pour chacun d’entre eux, de manière à réciter le chapelet à tour de rôle, jusqu’à une heure très avancée dans la nuit », explique Mgr Dal Covolo qui ajoute: « Les liens qui existaient entre Jan Tyranowski et la vocation sacerdotale de Karol Wojtyła ont certainement été très profonds, avec tout ce qui s’en est suivi aussi. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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