La sécurité du Vatican a dû « s’adapter » au « style » du pape François, notamment pendant ses déplacements: il voyage en « pasteur ».
« En voyage » (« In viaggio« ) c’est le titre d’un livre du journaliste italien Andrea Tornielli, publié chez Piemme, et qui sera présenté à Rome le 26 janvier prochain. Il contient une interview du pape François, notamment, sur les voyages… et la sécurité du pape.
« Je suis reconnaissant envers les gendarmes et les gardes suisses qui se sont adaptés à mon style. Je ne parviens pas à me déplacer dans les voitures blindées ou dans la papamobile avec les vitres pare-balles fermées. Je comprends très bien les exigences de sécurité et je suis reconnaissant envers ceux qui, avec dévouement et beaucoup, vraiment beaucoup de fatigue pendant les voyages sont proches de moi et veillent », explique le pape François.
Il souligne qu’il voyage en « pasteur », comme lors de son premier voyage international à Rio en 2013 : « Un évêque est un pasteur, un père, il ne peut pas y avoir trop de barrières entre lui et les gens. C’est pourquoi j’ai dit dès le début que je voyagerais seulement s’il m’était toujours possible d’avoir le contact avec les personnes. Il y avait de l’appréhension pendant le premier voyage à Rio de Janeiro, mais j’ai parcouru de nombreuses fois le bord de mer de Copacabana avec la papamobile ouverte, saluant les jeunes, m’arrêtant avec eux pour les embrasser. Il n’y a pas eu un incident dans tout Rio de Janeiro, pendant ces journées. »
Il pape redit à la fois sa « confiance » en Dieu et il avoue sa préoccupation… pour ceux qui l’entourent : « Il faut avoir confiance et se laisser faire. Je suis conscient des risques que l’on peut courir. Je dois dire que, peut-être suis-je inconscient, je n’ai pas de craintes pour ma personne. Mais en revanche je suis toujours préoccupé pour la sécurité de ceux qui voyagent avec moi et surtout des personnes que je rencontre dans les différents voyages. Ce qui m’inquiète, ce sont les risques concrets, les menaces pour ceux qui viennent et participent à une célébration ou à une rencontre. Il y a toujours le danger d’un geste inconsidéré de la part de quelque fou. Mais il y a toujours le Seigneur. »
Avec une traduction de Constance Roques
Avion Alitalia du pape @ L'Osservatore Romano
La sécurité du pape François en question
Interview d’Andrea Tornielli (3)