« Ce n’est pas vous qui accomplissez les actes de miséricorde, a dit le cardinal Luis Antonio G. Tagle, mais c’est l’œuvre de Jésus. »
C’est ainsi que l’archevêque de Manille s’est adressé aux plus de cinq mille participants au IVe Congrès apostolique mondial de la miséricorde (WACOM), organisé à Manille (Philippines) du 16 au 20 janvier 2017. L’édition italienne de L’Osservatore Romano datée du 19 janvier rapporte des extraits des interventions.
« On ne doit pas se vanter d’accomplir » des actes de la miséricorde, a souligné le cardinal Tagle. « La seule chose dont on puisse se vanter est d’avoir besoin de la miséricorde de Dieu ». L’archevêque de Manille a invité tous les participants à être comme Marie, « attentive envers celui qui a besoin ».
Dans son intervention, Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga et responsable de la commission pour les migrants de la Conférence épiscopale philippine, a fait référence aux victimes de la campagne contre le trafic de drogues, lancée par les autorités. « La miséricorde, a-t-il expliqué, est liée à la vie et la vie est liée à l’environnement. (…) Il faut toujours aimer la vie. Elle doit être vécue jusqu’au bout et doit aussi être défendue, promue et respectée ».
Pour Mgr Santos, ce congrès de la miséricorde garantira un « processus de cicatrisation » pour le pays, devenant « source d’espérance pour ceux qui sont considérés comme les plus petits, ceux qui sont perdus, les derniers ».
Mgr Broderick S. Pabillo, évêque auxiliaire de Manille, a invité les fidèles et les personnes de bonne volonté à « agir contre la violation des droits humains, sans attendre que les chiffres augmentent ». « Nous ne pouvons pas rester muets », a-t-il insisté. « Maintenant, le temps est vraiment venu de nous faire entendre. »
Dans une interview à Radio Vatican, l’envoyé spécial du pape le cardinal Philippe Barbarin a parlé de la genèse des congrès de la miséricorde. Il a rappelé que l’idée des congrès était née en 2005, au cours d’une retraite spirituelle à Lagiewniki, en Pologne, « au sanctuaire de Sainte Faustine ». L’idée a été tout de suite soutenue par le pape Benoît XVI.
Le pape François « s’est passionné » aussi pour cette initiative et a envoyé, pour la première fois, son délégué spécial à Bogota.
Le pape François, estime le cardinal Barbarin, nous a fait « un très grand cadeau » en proclamant l’Année de la miséricorde. Le mot « miséricorde », « nous ne l’utilisions beaucoup, il faut le reconnaître », dit le cardinal. Cependant, ce mot a « une force biblique extraordinaire et en plus c’est un lieu de dialogue ».
Avec une traduction de Constance Roques
Merci de tout coeur de votre soutien. Jésus miséricordieux, tableau de Vilnius par Eugeniusz Kazimirowski ©æ© faustine-message.com
La miséricorde, "l’œuvre de Jésus", par le card. Tagle
Le cardinal Barbarin parle de la genèse des Congrès de la miséricorde