Document préparatoire du synode 2018

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Synode 2018: «Construire ensemble une Église jeune », témoignages

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Deux jeunes Italiens impliqués dans la préparation du synode

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Les jeunes souhaitent participer à la préparation du synode 2018 « dans l’objectif de construire ensemble une Église plus « jeune », ouverte à la confrontation et à la rencontre ».
C’est ce qu’a dit Federica Ceci, 24 ans, une étudiante en maîtrise de droit de l’Université de Rome La Sapienza, qui est intervenue ce vendredi matin 13 janvier 2017 lors de la présentation du Document préparatoire – les « lineamenta » –  du synode sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Comme elle, Elvis Do Ceu, 21 ans, originaire du Cap Vert et étudiant en Arts de cette même Université, participe à la vie de la paroisse Saint-Thomas More de Rome.
« Nous nous réjouissons, a dit Federica,  parce que nos pasteurs veulent nous parler directement à nous, jeunes, faisant de nous les interlocuteurs privilégiés d’une Église qui sort, en dialogue avec les nouvelles générations. »
« Nous sommes convaincus que les évêques se mettront à l’écoute des jeunes de leurs diocèses, y compris de ceux qui vivent plus éloignés du monde ecclésial, mais qui sont toutefois fortement désireux d’attention et de réponse de sens », a-t-elle ajouté.
Voici notre traduction des interventions de Federica Ceci et Elvis Do Ceu.
Témoignages des deux jeunes Italiens
Bonjour à tous,
Une brève présentation : je m’appelle Elvis, j’ai 21 ans, je suis d’origine du Cap Vert et j’étudie Arts et sciences du spectacle à la Faculté de Lettres de l’Université La Sapienza. Dans ma paroisse Saint-Thomas-More, ici à Rome, je suis catéchiste d’un groupe de jeunes adolescents, réalité enthousiasmante qui me permet d’être un « grand frère » dans la foi de jeunes qui cherchent le Christ, accompagnés de ceux qui croient et misent sur les potentialités qui rendent unique le projet de vie de chacun d’eux.
Je suis Federica, j’ai 24 ans et je prépare une maîtrise de droit dans la même université. Je suis moi aussi engagée dans la paroisse Saint-Thomas-More qui comprend sur son territoire le siège de l’Université La Sapienza, l’athénée le plus grand d’Europe. Ceci favorise la participation à la vie paroissiale d’un nombre important de jeunes : non seulement des étudiants universitaires, dont beaucoup sont étrangers, mais aussi un grand nombre de jeunes travailleurs qui gravitent dans la zone. En particulier, je suis responsable de l’École paroissiale de formation sociale et politique qui, justement sur les pas de saint Thomas More, patron des gouvernants et des hommes politiques, implique depuis plus de deux ans une soixantaine d’universitaires. Notre parcours de croissance, basé sur la doctrine sociale de l’Église, est orienté à la formation d’une conscience politique qui nous permette de « nous salir les mains » en vivant dans la société, non pas en spectateurs mais en tant que protagonistes actifs et conscients.
Nous voulons avant tout remercier de tout cœur le pape François qui, en accueillant les propositions des évêques du monde entier, a décidé de convoquer la prochaine Assemblée générale ordinaire du synode sur le thème des jeunes et, en particulier, de leur foi et de leur discernement vocationnel. Nous avons déjà ressenti avec force l’attention des évêques à nos familles à l’occasion des deux précédents synodes et, maintenant à plus forte raison nous nous réjouissons parce que nos pasteurs veulent nous parler directement à nous, jeunes, faisant de nous les interlocuteurs privilégiés d’une Église qui sort, en dialogue avec les nouvelles générations.
Nous sommes reconnaissants pour les paroles d’encouragement, de confiance et d’estime que le Saint-Père nous adresse au début de ce nouveau chemin synodal, par la Lettre aux jeunes qui est rendue publique aujourd’hui et, plus généralement, nous le remercions parce qu’il nous fait continuellement nous sentir au centre du Corps vivant de l’Église, croyant en nous et confiant dans notre contribution à l’édification, d’une part d’une communauté chrétienne de moins en moins immobile et de plus en plus accueillante et, de l’autre d’une communauté humaine capable de promouvoir la recherche du bien commun en mettant la personne au centre.
Au moment où le Document préparatoire du prochain synode est remis à toutes les Églises dans le monde, nous sommes convaincus que les évêques se mettront à l’écoute des jeunes de leurs diocèses, y compris de ceux qui vivent plus éloignés du monde ecclésial mais qui sont toutefois fortement désireux d’attention et de réponse de sens. Nous sommes certains qu’ils sauront « perdre du temps » avec nous, les jeunes, non seulement pour parler mais aussi pour écouter ce que nous avons à dire, dans l’objectif de construire ensemble une Église plus « jeune et fraîche », ouverte à la confrontation et à la rencontre.
En outre, étant jeunes, expérimentant quotidiennement dans notre réalité la beauté et la liberté d’être chrétiens, nous désirons parler au cœur de nos contemporains dans le monde entier, en les invitant à ne pas se renfermer mais, au contraire, à accueillir les opportunités que l’Église nous offre avec la prochaine Assemblée synodale.
Enfin, nous voulons lancer un appel aux organes de presse : nous vous demandons de dédier de plus grands espaces au monde des jeunes, mettant en lumière les nombreux aspects positifs et pas seulement les éléments de faiblesse et de turbulences. Aidez-nous vous aussi, avec les instruments dont vous disposez, à devenir les acteurs non seulement d’un futur encore à venir, mais aussi et surtout d’un présent qui nous appelle dès aujourd’hui à construire la civilisation de l’amour, en faisant fructifier nos talents dans les lieux où nous sommes appelés à vivre.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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