L’Europe « est en train de traverser un moment décisif », qui exige « qu’elle redécouvre ses propres racines afin de pouvoir modeler son avenir », a déclaré le pape François le 9 janvier 2017. Dans le cadre des traditionnels vœux au Corps diplomatique, le pape a encouragé le processus de réunification de Chypre.
Devant les diplomates accrédités près le Saint-Siège, le pape a exprimé la vision géopolitique du Vatican, appelant notamment à résoudre les conflits déchirant de nombreuses régions du monde. « En Europe aussi, où les tensions ne manquent pas, a-t-il constaté, la disponibilité au dialogue est l’unique voie pour garantir la sécurité et le développement du continent ».
« L’Europe entière est en train de traverser un moment décisif de son histoire, où elle est appelée à retrouver son identité, a fait observer le pape. Ceci exige qu’elle redécouvre ses propres racines afin de pouvoir modeler son avenir ». Il a alors souligné l’urgence de « faire naître un nouvel humanisme basé sur la capacité d’intégrer, de dialoguer et de générer ».
Le processus d’unification européenne, a estimé le pape, « a été et continue d’être une occasion unique de stabilité, de paix et de solidarité entre les peuples ». Et d’exprimer « l’intérêt et la préoccupation du Saint-Siège pour l’Europe et pour son avenir », car « les valeurs sur lesquelles ce projet (…) se fonde, sont communes à tout le continent et franchissent les frontières même de l’Union Européenne ».
Les initiatives positives
Le pape a salué « les initiatives visant à favoriser le processus de réunification de Chypre, qui voit aujourd’hui une reprise des négociations ». Enlisées depuis des années, les négociations entre chypriotes-turcs et chypriotes-grecs pour la réunification de l’île ont été relancées en 2015. Une nouvelle phase est en cours au siège de l’ONU à Genève (Suisse).
Il a aussi appelé à poursuivre « la recherche de solutions envisageables pour la pleine réalisation des engagements pris par les parties » en Ukraine. Et « pour que soit donnée une réponse rapide à la situation humanitaire qui demeure encore grave ».
Le pape a applaudi par ailleurs « l’initiative du Conseil de l’Europe sur la dimension religieuse du dialogue interculturel, qui l’année passée a mis en relief le … rôle de l’éducation dans la prévention de la radicalisation qui conduit au terrorisme et à l’extrémisme violent ».
Enfin, il a exprimé sa reconnaissance « aux nombreux pays qui, avec générosité, accueillent ceux qui sont dans le besoin, en commençant par divers pays européens, en particulier l’Italie, l’Allemagne, la Grèce et la Suède ».