Le pape François a une nouvelle fois souhaité que les femmes aient plus de place dans la société du Moyen-Orient, dans un message publié le 20 octobre 2016. Il a ainsi encouragé la Deuxième Conférence internationale des femmes du Moyen-Orient et de la Méditerranée organisée à Bari (Italie).
L’événement, qui se déroule du 19 au 23 octobre sur le thème « Femmes artisans de paix pour une culture de la rencontre et du dialogue », est organisé par l’Union mondiale des organisations féminines catholiques (Umofc) et par le Forum international de l’Action catholique (Fiac).
Dans un télégramme envoyé à Mgr Francesco Cacucci, archevêque de Bari, par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, le pape François souhaite que « la présence des femmes et leur action » s’intensifient dans les régions du Moyen-Orient et de la Méditerranée. Il encourage à rechercher « des occasions de rencontre, de connaissance et de dialogue ».
Le pape souhaite aussi que « l’engagement commun pour l’édification d’un avenir de prospérité et de paix produise des fruits abondants de croissance humaine et sociale et contribue à la réconciliation entre les hommes et à la concorde renouvelée entre les nations ».
Dans le contexte du Jubilé de la miséricorde « qui invite tous à la pratique généreuse des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles », le pape François formule des vœux de réussite pour cette initiative. Il salue cordialement « toutes les femmes présentes, particulièrement celles venant du Moyen-Orient et des pays marqués par des conflits sociaux, par la pauvreté et par les discriminations ».
En conclusion, le pape invoque « la lumière de l’Esprit-Saint pour une réflexion fructueuse » et il donne sa bénédiction apostolique à tous les participants.
La première conférence de ce type a été organisée à Amman (Jordanie) en 2013. Il s’agit, explique Maria Giovanna Ruggieri, présidente de l’Umofc, d’écouter des femmes de religions et cultures diverses « qui, peut-être de façon très silencieuse, ont un engagement quotidien de dialogue, d’attention réciproque, de respect et de réconciliation ».
Les femmes « portent une grande partie de la responsabilité éducative des enfants, explique-t-elle encore à Radio Vatican. (…) Dans nos communautés ecclésiales les femmes ont une grande responsabilité aussi en termes éducatifs envers les plus jeunes, elles peuvent donc influencer la culture et éduquer à une cohabitation possible même dans la diversité ».
Cette année, une journaliste jordanienne témoignera de son engagement au respect pour la diversité des cultures et des religions. Une Irakienne parlera de son association de lutte pour les droits de l’homme, regroupant des membres de diverses confessions.
Au cours de la Conférence, aura lieu un moment de prière œcuménique dans la crypte de la basilique San Nicola, pour la paix en Syrie et dans tout le Moyen-Orient.
