Le cardinal Leonado Sandri, en tant qu’envoyé spécial du pape, a participé à la réouverture du sanctuaire pontifical de Moïse sur le mont Nebo, en Jordanie, le dimanche 16 octobre 2016, selon un communiqué de la Congrégation pour les Églises orientales.
A cette occasion, il a apporté les salutations et les encouragements du pape aux communautés chrétiennes et aux réfugiés syriens et irakiens en Jordanie, selon Radio Vatican. « Le pape et toute l’Église sont avec eux, a-t-il dit, ils ne doivent jamais désespérer de l’aide de Dieu et de la force que Dieu leur donnera pour pouvoir construire un avenir. »
Le cardinal Sandri a présidé la messe pontificale et a béni l’autel au sanctuaire de Moïse. « Que ce sanctuaire, qui est ré-ouvert en l’Année Sainte de la Miséricorde, a dit le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, reste un endroit où les pèlerins apprennent à être miséricordieux. »
La messe au sanctuaire a été le point culminant du dimanche qui a commencé par une visite du cardinal Sandri à l’hôpital italien à Amman, accompagné par le nonce apostolique en Jordanie Mgr Alberto Ortega. Dans cet établissement, financé en bonne partie par Caritas et par d’autres associations caritatives, le cardinal a pu saluer les réfugiés syriens ainsi que les sœurs y travaillant.
Toujours dans la matinée, l’envoyé spécial du pape s’est rendu à la paroisse de Marqa, où, à la fin de la messe paroissiale célébrée dans le rite latin, il a adressé sa prière à l’assemblée, en remerciant pour le témoignage joyeux de la foi et pour l’hospitalité offerte aux familles de réfugiés irakiens.
Après avoir visité certains locaux du premier accueil des réfugiés, le cardinal est retourné dans l’Église pour saluer les fidèles chaldéens rassemblés pour la liturgie du dimanche. Il a prononcé des paroles d’encouragement et de bénédiction au nom du pape François, en présence de l’archevêque syro-catholique de Mossoul, Mgr Boutros Moche.
Le cardinal Sandri a déjeuné dans le « restaurant de la Miséricorde », géré par des bénévoles de Caritas et par quelques réfugiés. Il a écouté des témoignages de situations de persécution vécues par les chrétiens syriens et irakiens.
Dans l’après-midi, le cardinal Sandri a visité à Madana, dans les locaux de la paroisse grecque-melkite, un atelier de mosaïque géré par les réfugiés irakiens, avec la coordination de Caritas et le soutien de l’Ambassade de France.
Le cardinal s’est assis avec les jeunes ouvriers, et pendant près d’une heure, a écouté leurs histoires de fuite de l’Irak. Les jeunes ont exprimé leur peur et leur méfiance quant à l’avenir des chrétiens au Moyen-Orient.
Enfin, à 18h, le cardinal Sandri a présidé la messe de réouverture du sanctuaire pontifical sur le mont Nebo et a prononcé l’homélie dans laquelle il a parlé de la coexistence pacifique des religions et de l’œcuménisme. Il a aussi demandé au Christ de donner son « amour » et sa « miséricorde » comme « don particulier à la jeune génération de ce bien-aimé Moyen-Orient ». Afin que les jeunes « apprennent la coexistence pacifique des religions et des cultures dans un concours réciproque de charité, cherchant à construire le bien commun ».
Aujourd’hui, a-t-il souligné, « dans le même Orient est mélangé le sang des chrétiens de toutes les confessions ». « Peut-être que nous ne verrons pas la conclusion espérée du voyage œcuménique, la réalisation parfaite de l’unité, a poursuivi le cardinal, pourtant, quelqu’un d’autre va la voir et cela est notre certitude. »
Le cardinal a souhaité que ce sanctuaire soit « un endroit pour avoir une expérience vivante » de la rencontre avec Dieu. Il a évoqué l’expérience du « grand prophète » Moise qui a connu Dieu « face à face ». « Seule cette intimité profonde avec le Seigneur, a dit le cardinal Sandri, permet à Moïse d’être le chef et le guide du peuple, et un puissant intercesseur pour atteindre le salut et la victoire. »
