© CCEE Rencontre des aumôniers de prison

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Le pape François réaffirme son opposition à la peine de mort      

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14ème Journée mondiale contre la peine de mort

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Le pape François réaffirme son opposition à la peine de mort dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr où il écrit:
« Il n’y a pas de peine valable sans espérance #NoDeathPenalty ».
Le pape publie cette prise de position ce 10 octobre 2016, à l’occasion de la 14ème Journée mondiale contre la peine de mort, marquée dans le monde par des centaines de manifestations dans plus de 45 pays. Il s’est aussi prononcé, au nom de la même espérance contre les peines à perpétuité.
Le 26 juin dernier, par exemple, le pape a réaffirmé l’inviolabilité du droit à la vie, et il a fait observer que la « punition sans espérance » est « une forme de torture », dans un message-vidéo en espagnol pour le VIe Congrès mondial contre la peine de mort (21-23 juin 2016), organisé à Oslo, en Norvège, par l’ONG Ensemble contre la peine de mort et la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui a rassemblé des délégués de 140 pays.
« De nos jours la peine de mort est inacceptable, a dit le pape, quelle que soit la gravité du crime de la personne condamnée. C’est une infraction à l’inviolabilité de la vie et à la dignité de la personne humaine; elle contredit également le plan de Dieu sur les individus et la société, et sa justice miséricordieuse. Et elle ne s’accorde avec aucune finalité juste des peines. Elle ne rend pas justice aux victimes, mais elle favorise la vengeance. Le commandement «Tu ne tueras pas» a une valeur absolue et concerne aussi bien les innocents que les coupables. »
Le pape a souligné que le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde était « une occasion propice pour la promotion dans le monde entier des formes plus évoluées du respect de la vie et de la dignité de chaque personne ».
« Il ne faut pas oublier que l’inviolabilité et le droit à la vie donné par Dieu appartient aussi au criminel », a-t-il ajouté.
Le pape a encouragé tout le monde « à travailler non seulement pour l’abolition de la peine de mort, mais aussi pour l’amélioration des conditions de détention afin qu’elles respectent pleinement la dignité humaine des personnes incarcérées ».
« Rendre justice» ne signifie pas rechercher la peine pour elle-même, a souligné le pape, mais « veiller à ce que l’objectif fondamental de toutes les peines soit la réhabilitation du délinquant. »
En concluant, le pape a exprimé son espérance que ce congrès « puisse donner une nouvelle impulsion à l’engagement pour abolir la peine capitale ».
Rappelons qu’en 2015, le pape François avait été élu « abolitionniste de l’année » par la Coalition mondiale contre la peine de mort, l’ONG «Hands off Cain».
Actuellement, la peine de mort est abolie dans 104 pays (depuis 35 ans en France), et maintenue dans 58 pays et dans 65 pays pour les cas de terrorisme. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) et la Coalition mondiale contre la peine de mort ont axé cette année leur campagne sur ce créneau : « La peine de mort est un châtiment inhumain et inefficace, qui ne fait que donner l’illusion que les Etats agissent avec fermeté », écrit l’ACAT-France.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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