Planifier et construire « une culture du dialogue, qui s’appuie sur les talents, l’initiative et les rêves des jeunes ».
C’est ce qu’a demandé Mgr Janusz Urbanczyk, représentant du Saint-Siège près de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), intervenant lors de la première journée de la conférence méditerranéenne sur les jeunes, le 5 octobre 2016 à Vienne. Intitulée «Les jeunes du Nord et du Sud de la Méditerranée: relever les défis de sécurité et améliorer les possibilités », la rencontre de deux jours examinera les meilleures pratiques pour arrêter l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme.
Mgr Janusz Urbanczyk a insisté « sur le rôle important que le dialogue devrait jouer » pour combattre « l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme parmi les jeunes ».
« Une telle culture de dialogue, a noté le chef de la délégation du Saint-Siège, doit être communiquée à tous les stades de l’éducation, en commençant d’abord et avant tout dans nos familles. »
L’expérience de nombreuses écoles catholiques prouve, selon Mgr Urbanczyk, que « l’éducation peut jouer un rôle important dans la promotion du respect de l’autre ». « Dans un contexte multiculturel, a-t-il dit, les écoles avec une telle philosophie peuvent faciliter une véritable rencontre entre étudiants de différentes cultures, ethnies et religions. »
« Une éducation au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales » est aussi importante « pour les étudiants de tous les niveaux », a souligné Mgr Urbanczyk.
« À cet égard, a-t-il ajouté, le Saint-Siège (…) réitère son souhait que le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) fasse (…) des lignes directrices pour les éducateurs sur la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, comme cela a déjà été fait (…) à l’égard d’autres groupes religieux. »
Le Saint-Siège est convaincu que « l’engagement envers les jeunes » est « crucial ». Beaucoup de jeunes aujourd’hui « réagissent à la diffusion des idéologies et des messages radicaux », a constaté Mgr Urbanczyk. Les causes profondes qui favorisent l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme parmi les jeunes sont « l’insatisfaction, un échec des politiques d’intégration, le chômage, un sentiment de perte, y compris le sentiment de ne pas avoir un avenir, un vide de valeurs et des fractures au sein des familles. »
Il faut garder à l’esprit, a fait remarquer Mgr Urbanczyk, que « l’économie mondiale des inégalités, la marginalisation et l’exclusion ne sont pas seulement une préoccupation sociale et économique grave, mais peut aussi devenir une menace pour la paix et la sécurité internationales ».
Il est important, a conclu le représentant du Saint-Siège, que « les stratégies envisagées au cours de cette Conférence pour prévenir et lutter contre l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme soient intégrées dans le programme de sécurité mis au point entre les États de la région de l’OSCE et de la région méditerranéenne ».
