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36e Congrégation générale des jésuites: oser l’audace de l’«improbable»

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Messe d’ouverture présidée par le Maître de l’Ordre des Dominicains

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« Appeler toujours la Compagnie à oser l’audace de l’« improbable », telle sera la tâche de la 36e Congrégation générale des jésuites, selon le père Bruno Cadoré.
Ce religieux dominicain français, le Maître de l’Ordre des Prêcheurs, a présidé le dimanche 2 octobre la messe de l’ouverture de l’assemblée des jésuites qui se sont réunis à Rome pour examiner l’état de la Compagnie et élire un nouveau général, annonce un communiqué de la Compagnie. Le père Adolfo Nicolas Pachon, qui a 80 ans, a présenté sa démission, en mai 2014.
La messe a eu lieu en l’église romaine du « Gesù », où se trouvent le tombeau de saint Ignace de Loyola et une relique de saint François-Xavier, saint patron des missions. Selon une tradition bien établie depuis des années, le supérieur des dominicains est invité à célébrer les funérailles du Général des jésuites. Dans ce cas, cependant, il a été invité à présider la cérémonie d’ouverture de la congrégation qui examinera la démission du père  Nicolas.
En notant que l’audace de souligner l’« improbable » caractérisait saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie, le père Bruno Cadoré a dit dans son homélie que les jésuites étaient toujours appelés à cette audace. Mais en même temps ils sont appelés à suivre la volonté de l’Évangile et « de le faire avec l’humilité de ceux qui savent que, dans ce service où l’homme engage toute son énergie, tout dépend de Dieu. »
Au début de l’homélie, le père Cadoré a attiré l’attention sur la lecture du jour où les apôtres demandaient le Christ: «Seigneur, augmente en nous la foi. » C’est l’attitude à avoir au début de cette assemblée générale, a expliqué le père Cadoré: « Elle est nécessaire aussi parce que nous avons besoin de comprendre que même si le but est incroyable, nous pouvons oser dire:« Nous ne sommes que des serviteurs. Nous avons fait ce que nous devions faire». »
Est-ce que cette audace de « faire sentir à travers votre engagement, les paroles, la solidarité, la voix toujours inattendue » du Christ est encore possible aujourd’hui? s’est demandé le père Cadoré.
« Elle devient possible seulement si elle est fondée solidement sur la suggestion de Paul à Timothée, a souligné le Maître des dominicains : «  Trouver la force et la créativité de la fidélité dans le souffle qui nous maintient et qui nous conduit vers la rencontre et l’écoute des autres, qui creuse dans le cœur humain le puits de compassion, qui consolide l’alliance indéfectible avec ceux qui nous sont confiés. »
À la fin de l’homélie, le père Bruno Cadoré a invité tous à servir à «  la table des pécheurs » où « les pharisiens et les publicains », « les adultères et les bons hommes » sont assis ensemble. Il a rappelé une prière de saint Ignace de Loyola où il disait : «Seigneur Jésus, apprends-nous à être généreux et à vous aimer comme vous le méritez, pour donner sans compter, de se battre sans se soucier des blessures, de travailler sans chercher du repos, de nous consacrer sans attendre des récompenses autres que de savoir que nous faisons votre sainte volonté. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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