« Soyez proches les uns des autres, respectez-vous les uns les autres, et donnez ainsi corps entre vous à l’idéal de cette Organisation d’une famille humaine unie, vivant en harmonie, travaillant non seulement pour la paix, mais dans la paix ; travaillant non seulement pour la justice, mais dans un esprit de justice » : c’est le cœur du message du pape François aux fonctionnaires de l’ONU dont il a rencontré les représentants avant de parler devant l’Assemblée générale, ce vendredi, 25 septembre.
Le pape les a fait sourire lorsqu’il a fait allusion à « ceux qui n’ont pas pu venir » : la présence des délégués a été tirée au sort, dans une sorte de loterie.
Le pape s’est adressé à tous – « colonne vertébrale » de l’ONU – en leur demandant de saluer pour lui leurs familles : « Vous êtes des experts et des personnes de terrain expérimentées, des officiels et des secrétaires, des traducteurs et des interprètes, des agents d’entretien et des cuisiniers, personnel de maintenance et de sécurité. Merci pour tout ce que vous faites ! Votre travail discret et dévoué non seulement contribue à l’amélioration des Nations unies, mais a aussi une grande portée pour vous personnellement. »
Il a insisté sur la valeur de leur travail en disant : « Car la façon dont nous travaillons exprime notre dignité et le genre de personne que nous sommes. »
Il a terminé par sa bénédiction. Et il s’est recueilli en silence devant le mémorial de ceux qui sont mort au service des Nations unies.
A.B.
Discours du pape François
Chers amis,
À l’occasion de ma visite aux Nations unies, je suis heureux de vous rencontrer, vous les hommes et les femmes qui êtes, de maintes manières, la colonne vertébrale de cette Organisation. Je vous remercie pour votre accueil, et je suis reconnaissant pour tout ce que vous avez fait afin de préparer ma visite. Je voudrais vous demander aussi de transmettre mes salutations aux membres de vos familles et à vos collègues qui n’ont pas pu être avec nous aujourd’hui. La majeure partie du travail fait ici n’est pas du genre à faire les nouvelles.
Derrière la scène, vos efforts quotidiens rendent possibles beaucoup d’initiatives diplomatiques, culturelles, économiques et politiques des Nations unies, qui sont si importantes pour satisfaire l’espoir et les attentes des peuples qui composent notre famille humaine.
Vous êtes des experts et des personnes de terrain expérimentées, des officiels et des secrétaires, des traducteurs et des interprètes, des agents d’entretien et des cuisiniers, personnel de maintenance et de sécurité. Merci pour tout ce que vous faites ! Votre travail discret et dévoué non seulement contribue à l’amélioration des Nations unies, mais a aussi une grande portée pour vous personnellement.
Car la façon dont nous travaillons exprime notre dignité et le genre de personne que nous sommes. Beaucoup d’entre vous sont venus dans cette ville, de pays du monde entier. Comme tels, vous constituez un microcosme des peuples que cette Organisation représente et cherche à servir. Comme tant d’autres personnes à travers le monde, vous êtes préoccupés par le bien-être et l’éducation de vos enfants. Vous portez le souci de l’avenir de notre planète, et du genre de monde que nous allons laisser aux futures générations.
Mais aujourd’hui, et chaque jour, je voudrais demander à chacun de vous, quelle que soit sa capacité, de prendre soin l’un de l’autre. Soyez proches les uns des autres, respectez-vous les uns les autres, et donnez ainsi corps entre vous à l’idéal de cette Organisation d’une famille humaine unie, vivant en harmonie, travaillant non seulement pour la paix, mais dans la paix ; travaillant non seulement pour la justice, mais dans un esprit de justice.
Chers amis, je bénis chacun de vous du fond du cœur. Je prierai pour vous et pour vos familles, et je demande à chacun de vous, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Et si certains d’entre vous n’étaient pas croyants, je leur demande de me souhaiter du bien. Que Dieu vous bénisse tous.
© Libairire éditrice du Vatican