Père Lombardi — Maintenant nous avons Silvia Poggioli, de la National Public Radio des États-Unis, qui est une grande radio des États-Unis.
Silvia Poggioli — Dans les décennies où Fidel Castro était au pouvoir, l’Église catholique cubaine a beaucoup souffert. Dans votre rencontre avec Fidel, avez-vous perçu s’il s’était un peu repenti ?
Pape François — Mais… le repentir est quelque chose de très intime, une question de conscience. Dans la rencontre avec Fidel, j’ai parlé d’histoires de jésuites connus, parce que je lui ai apporté en cadeau un livre du père Llorente, de qui il est très ami, un jésuite, et aussi un CD avec les conférences du père Llorente ; et je lui ai aussi offert deux livres du père Pronzato qu’il appréciera certainement. Nous avons parlé de cela. Nous avons beaucoup parlé de l’encyclique Laudato si’, parce qu’il s’intéresse beaucoup à ce thème de l’écologie.
Cela a été une rencontre pas tellement formelle, mais spontanée ; il y avait aussi sa famille, présente, ainsi que mes accompagnateurs, mon chauffeur ; mais nous étions un peu séparés, avec sa femme et lui-même, et eux ne pouvaient pas entendre. Mais c’était dans le même cadre. Mais nous avons parlé de cela. Mais beaucoup sur l’encyclique, parce qu’il est très préoccupé de ces problèmes. Nous n’avons pas parlé du passé. Si, du passé : du collège des jésuites, de comment étaient les jésuites, de la manière dont ils le faisaient travailler… de tout cela, oui !
© Traduction de Zenit, Constance Roques