"Beaucoup de monde s’inspire du pape", dit John F. Kerry

Le secrétaire d’État américain a parlé de la coopération des États-Unis et du Saint-Siège dans le domaine des migrations et du rôle du pape François dans le rétablissement des relations avec Cuba.

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« Beaucoup de monde s’inspire du pape pour aider les exclus et les plus démunis », a déclaré le secrétaire d’État américain, John F. Kerry.

Il a parlé du rôle important du Saint-Siège dans la régularisation de problèmes urgents de la situation internationale actuelle ainsi que de points communs de la politique du Vatican et des États-Unis dans un entretien écrit avec Radio Vatican.

John F. Kerry a affirmé que l’attitude du pape François envers les plus pauvres et les exclus servait d’exemple pour beaucoup de personnes. « Les États-Unis et le Saint-Siège partagent cette conviction que la valeur et la dignité de l’homme sont les mêmes pour tous, a dit le secrétaire d’État américain, et que nous devons nous efforcer d’aider chaque être humain à utiliser toutes ses possibilités dans la vie. »

« Les migrations et l’immigration sont au cœur de nos priorités communes, a déclaré John F. Kerry, pour ce qui est des droits de l’homme et du bien-être collectif des populations les plus démunies et marginalisées du monde. » « C’est un domaine dans lequel les États-Unis, le Saint-Siège et d’autres dans la région, entretiennent une solide coopération », a-t-il ajouté.

La situation avec des migrants en Europe ne pourrait pas être résolue sans l’affrontement de la crise actuelle en Syrie : « Il nous faudra aussi aller à la source du problème », a souligné John F. Kerry. Il ne faut pas oublier, selon lui, que « toute approche de la crise actuelle doit se faire pour sauver et protéger les vies, pour veiller à ce que les droits humains de tous les migrants et réfugiés soient respectés, et promouvoir des politiques de migration cadrées et humaines ».

En touchant la question des inégalités économiques et de l’appel du pape François à « mettre l’économie au service des peuples », John F. Kerry a dit qu’il fallait « offrir des opportunités aux plus vulnérables et mettre notre planète sur une voie durable ». « Nous sommes en train de développer et renforcer des partenariats déjà existants, y compris avec les organismes et institutions d’affiliation religieuse, a-t-il ajouté, et pensons à de nouvelles idées qui (…) résoudraient des problèmes communs comme les atteintes à la sécurité mondiale, la prospérité et le développement durable. »

John F. Kerry a également abordé la question des changements climatiques en précisant que la conférence à Paris en décembre serait un moment important. « Aboutir à un accord ambitieux et durable à la conférence de l’ONU à Paris serait un pas en avant historique dans la lutte contre les changements climatiques », a-t-il dit.

Le secrétaire d’État américain a ajouté que le résultat de la rencontre devrait « pouvoir garantir une assistance économique forte et durable, dont le but principal serait de soutenir les plus vulnérables, comme les petits États insulaires et les États africains ».

« Nous avons vraiment la possibilité d’aller vers une économie globale à basse émission de carbone, et si nous perdons cette occasion, a averti John F. Kerry, tous les pays de la planète en payeront un jour les conséquences. »

Le secrétaire d’État américain a aussi exprimé sa reconnaissance au pape « pour le rôle qu’il a joué dans le rétablissement des relations avec Cuba ». « Ce rôle a été déterminant dans les entretiens qui ont conduit au rapprochement entre les États-Unis et Cuba, a-t-il souligné, et nous continuerons à rechercher son soutien durant nos échanges bilatéraux. »

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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