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CTV - SAT 2000 - OSSERVATORE ROMANO

Cuba : "J’aime rencontrer tout le monde", déclare le pape

Conversation avec la presse pendant le vol Santiago-Washington (2).

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« J’aime rencontrer tout le monde. Avant tout, parce que je considère que toute personne est enfant de Dieu, de droit », déclare le pape François.

Pendant le vol Santiago-Washington, le pape François a rencontré la presse internationale et il a abordé différents sujets en lien avec son séjour cubain, notamment la question des dissidents : le nonce avait dit à ceux qui ont téléphoné que le pape pouvait les rencontrer à l’occasion de la rencontre avec les consacrés, mais personne ne s’est présenté, en tout cas comme « dissident », dit-il.

Voici notre traduction de ce passage de la conférence de presse dans l’avion.

P. Lombardi — Nous donnons maintenant la parole à une autre Rosa. Nous avons commencé avec deux dames qui s’appellent « Rosa » : c’est de bon augure. Rosa Flores, de la CNN : je lui laisse la parole. Tu peux le faire en italien, si possible ? Ou en espagnol… le pape nous répond en italien…

Rosa Flores — Nous avons entendu dire que plus de cinquante dissidents ont été arrêtés à l’extérieur de la nonciature parce qu’ils cherchaient à avoir une rencontre avec vous. La première question est : aimeriez-vous rencontrer les dissidents ? Et si une telle rencontre devait avoir lieu, que leur diriez-vous ?

Pape François — Avant tout, je n’ai pas entendu dire que cela se soit produit : je n’en ai aucune nouvelle ! On pourrait dire : « oui », « non », « je ne sais pas ». Directement, je ne sais pas.

Vos deux questions concernent l’avenir… J’aimerais que cela se produise. J’aime rencontrer tout le monde. Avant tout, parce que je considère que toute personne est enfant de Dieu, de droit. En second lieu, une rencontre avec une autre personne enrichit toujours. Oui, j’aimerais les rencontrer.

Si vous désirez que je vous parle encore des dissidents, je peux vous dire quelque chose de très concret. Dès le départ, il était bien clair que je ne donnerais aucune audience, parce qu’il n’y a pas que les dissidents qui ont demandé une audience, mais aussi des audiences à des personnes d’autres secteurs, y compris divers chefs d’État. Non, je suis en visite dans ce pays, et seulement celui-ci. Aucune audience n’était prévue : ni avec les dissidents, ni avec d’autres.

Deuxièmement, il y a eu, de la part de la nonciature, des appels téléphoniques à certaines personnes qui font partie de ce groupe de dissidents… La tâche du nonce était de leur communiquer qu’avec plaisir, en arrivant à la cathédrale pour la rencontre avec les consacrés, j’aurais salué les personnes qui étaient là. Un salut. Cela, oui, c’est vrai… Mais vu que personne ne s’est manifesté par un salut, je ne sais pas s’ils étaient là ou non. J’ai salué toutes les personnes qui étaient là. J’ai surtout salué les malades, ceux qui étaient en fauteuil roulant… Je suis en train de parler espagnol… [Il continue en italien] J’ai salué ceux qui étaient en fauteuil roulant… Mais personne ne s’est identifié comme dissident. Plusieurs appels ont été donnés de la nonciature pour les inviter pour une salutation au passage…

Rosa Flores — Mais que leur diriez-vous ?

Pape François — Je ne sais pas ce que je leur dirais… Je dirais de belles choses à tout le monde. Mais ce que l’on dit, cela vient sur le moment. Et vous obtiendriez le prix Nobel pour avoir prédit l’avenir…

Traduction de Zenit, Constance Roques

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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