Le pape François encourage la presse internationale à « construire des ponts », devant les journalistes admis sur le vol papal Rome-La Havane : « Je vous remercie pour tout ce que vous ferez dans votre travail pour construire des ponts : de petits ponts, petits, mais un petit pont et un autre et un autre et un autre, font le grand pont de la paix. »
A bord de l’avion entre Rome et Cuba, le pape François, comme à l’accoutumée, est allé saluer les journalistes présents dans l’avion, et il leur a parlé après une introduction du directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, SJ.
« Le monde est aujourd’hui assoiffé de paix. Il y a les guerres, les migrants qui fuient, cette vague de migration qui vient des guerres, pour fuir la mort, pour chercher la vie », diagnostique le pape.
« Aujourd’hui, a confié le pape, je me suis ému car une des deux familles qui sont à la paroisse Sainte-Anne au Vatican, est venue me saluer devant la Maison Sainte-Marthe. Ce sont des Syriens, des réfugiés, accueillis ici… ils portaient sur leur visage la souffrance de leur soif de paix ! Ce mot de « paix »… »
Voici notre traduction intégrale des paroles du pape et du P. Lombardi.
P. Federico Lombardi
Saint-Père bienvenue parmi nous. Nous voici à nouveau en vol pour le début d’un grand voyage apostolique. Un voyage très attendu comme vous le savez. La couverture médiatique de ce voyage est très grande déjà depuis quelques jours, je dirais même quelques semaines : disons plus que d’habitude par rapport aux autres voyages. Et au sol vous attendent des milliers de journalistes accrédités dans les différentes localités où vous passerez durant votre voyage.
Ici nous sommes 76 : nous avions reçu plus de 140 demandes pour être présent à bord, nous avons donc été obligés de restreindre. Mais les autres collègues suivent avec beaucoup d’attention, naturellement selon les divers points qui caractérisent ce voyage. La communauté ici présente, comme d’habitude, représente différentes langues et divers pays. Mais il est compréhensible qu’il y ait cette fois-ci plus de journalistes et représentants de médias américains : environ un tiers des collègues ici présents sont des représentants de télévisions, journaux, agences des États-Unis : plus de 20 sur 76.
Mais nous avons aussi une journaliste cubaine avec nous, elle s’appelle Rosa Miriam Elizalde : la voici. Vous pourrez la saluer lorsque vous passerez. Nous vous souhaitons la bienvenue parmi nous. Nous vous promettons de suivre ce voyage avec une extrême attention, conscients de la grande importance que celui-ci représente pour le monde entier : vous aurez l’occasion de donner des messages de paix pour toutes les nations dans des circonstances absolument exceptionnelles. Si vous souhaitez, Saint-Père, dire quelques mots avant de saluer les collègues… mille mercis !!
Pape François
Merci pour ces mots d’accueil ! Bonjour. Je vous souhaite bon voyage et bon travail. Si je ne me trompe pas je crois que ce voyage est le plus long de tous ceux que j’ai faits, un jour de plus qu’au Brésil… Vous aurez du travail ! Je vous remercie infiniment pour le travail que vous faites et que vous ferez.
Le père Lombardi a prononcé le mot « paix ». Je crois que le monde aujourd’hui est assoiffé de paix. Il y a les guerres, les migrants qui fuient, cette vague de migration qui vient des guerres, pour fuir la mort, pour chercher la vie…
Aujourd’hui je me suis ému car une des deux familles qui sont à la paroisse Sainte-Anne au Vatican, est venue me saluer devant la Maison Sainte-Marthe. Ce sont des Syriens, des réfugiés, accueillis ici… ils portaient sur leur visage la souffrance de leur soif de paix !
Ce mot… « paix »… Je vous remercie pour tout ce que vous ferez dans votre travail pour construire des ponts : de petits ponts, petits, mais un petit pont et un autre et un autre et un autre, font le grand pont de la paix.
Bon voyage, bon travail. Priez pour moi. Merci.
Une dernière chose, dont le père Lombardi a parlé. Et qu’un de vous a souligné : il est juste que je salue aussi tous vos collègues qui, en ce moment, travaillent et travailleront dans les bureaux.
© Traduction de Zenit, Océane Le Gall