« A Assise, je dirai aux jeunes qu’ils ont une grande possibilité, une grande occasion », déclare Oliviero Toscani qui présentait le « Parvis de François » au Vatican.
La rencontre, intitulée « Parvis de François : humanité, dialogue entre croyants et non-croyants », a été présentée à la presse au Vatican, lundi, 14 septembre, par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, entouré du père Enzo Fortunato, directeur du bureau de presse au Saint-Couvent d’Assise et d’Oliviero Toscani, photographe.
« Si tous, comme saint François, nous décidions de devenir pauvres, nous deviendrions tous ensemble plus riches », fait observer le photographe.
Voici notre traduction intégrale de l’allocution d’Oliviero Toscani.
A.B.
Intervention d’Oliviero Toscani
Saint François était un chroniqueur de son époque, il courait les routes du monde véhiculant une image ancrée à l’Evangile et à contre-courant. Aujourd’hui nous dirions une « star du rock » qui chantait les beautés de la vie. De l’homme jusqu’à la création, avec un courage qui ne bouleversait pas les personnes mais les rassemblait en les respectant pour ce qu’elles étaient.
Il n’avait pas d’habit sur mesure pour faire partie de la classe des bien-pensants mais l’habit du paysan, de celui qui vit de la terre et l’aime. Et c’est en ce sens que va l’encyclique du pape François, ce sont nos ouvriers qui l’écrivent chaque jour.
A Assise, je dirai aux jeunes qu’ils ont une grande possibilité, une grande occasion. Aujourd’hui tout le monde sait faire de la photo, tout le monde sait écrire, mais être des témoins de ce qu’ils voudraient améliorer signifie non seulement regarder, mais voir. Ne pas juger, mais indiquer. Pour être des témoins de leur temps.
Paraphrasant saint François qui aimait dire « je veux travailler et je veux que tout le monde travaille », je voudrais que tout le monde ait une grande possibilité, donner l’image d’un monde meilleur.
Si tous, comme saint François, nous décidions de devenir pauvres, nous deviendrions tous ensemble plus riches.
Traduction de Zenit, Océane Le Gall