La maternité de Marie « s’élargit à toute l’Église, à toute l’humanité », explique le pape François.
Il a évoqué la « maternité contagieuse » de la Mère de Dieu au cours de son homélie, mardi 15 septembre, pour la mémoire liturgique de Notre Dame des Douleurs, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican.
Marie est la Mère « de tous », a rappelé le pape et c’est « notre fierté : nous avons une mère, qui est avec nous, nous protège, nous accompagne, nous aide, même dans les moments difficiles, dans les mauvais moments ».
Pour le pape, « penser à Marie » c’est « penser à la mère », car au moment où le Christ dit au disciple : « Voici ta mère ! », Marie « devient une mère à nouveau » : la maternité de Marie « s’élargit dans la figure de ce nouveau fils », mais elle va aussi « au-delà ».
Aujourd’hui, quand les gens éprouvent le sentiment d’être abandonnés, « orphelins », les paroles du Christ : « Je ne vous laisse pas orphelins, je vous donne une mère » ont « une grande importance », a fait remarquer le pape.
Il a rappelé une vieille tradition de moines russes qui disaient que « dans les moments de turbulences spirituelles » il fallait se mettre à l’abri « sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu » : c’est elle qui « nous accueille et nous protège et ainsi elle prend soin de nous ».
La maternité de la Mère de Dieu s’étend également sur la « sainte Mère l’Église », a souligné le pape François : elle « nous enfante dans notre baptême, nous fait croître dans sa communauté… La Mère, Marie, et la mère Église savent caresser leurs enfants, leur donner de la tendresse ».
Cette maternité est une « caractéristique fondamentale » de l’Église : sans elle, l’Église n’est qu’une « association rigide, sans chaleur humaine, orpheline », a insisté le pape.
Il a cité l’enseignement du moine et théologien du XIIe siècle, Isaac de l’Étoile : « Notre âme est mère. » Pour le pape, cette maternité qui est en nous « s’exprime dans les attitudes de l’humilité, d’acceptation, de compréhension, de bonté, de pardon et de tendresse ».
Chacune de ces maternités vient précisément « des paroles de Jésus à sa mère » prononcées à la croix, a résumé le pape : là où il y a la maternité, « il y a la vie, la joie, la paix », mais si cette « maternité manque », il ne reste que « la rigidité, la discipline ». Dans ce cas-là, « nous ne savons pas sourire », a-t-il ajouté, alors que l’« une des choses les plus belles et les plus humaines, c’est de sourire à un enfant et de le faire sourire ».